36th division

Marking Time at Tonnerre

Chapitre / Chapter VII

Panthers to Arrowheads: The 36th (Texas-Oklahoma) Division In World War I

by Lonnie J. White

 

Traduit / Translate by : Lucie AUBERT

 

Version française 

 

La 36th a été relevé de sa mission avec le 7th corps, avec qui il a servi moins d’une semaine le 16 novembre. Deux jours plus tard, la Arrow Head prend la route pour la 16eme zone d’entrainement environ 160km au sud-sud-ouest. Avec eux est allé la compagnie A et E, 111e Train d’approvisionnement, qui avait rejoint le commandement peu après l'armistice. Comme si déplacer la division dans des conditions normales ne donnait pas assez de fil à retordre aux officiers, la 36eme reçoit quelques 3.600  bleus en mauvaise condition physique et environ 430 animaux à disposition peu après la sortie.

 

L'axe principal du mouvement, qui utilisait plusieurs routes différentes, traversait Bar-le-Duc, Saint-Dizier, Essoyes et Les Riceys. Des chaussures usés, « des chaussettes mal ajustées », de la pluie, des routes boueuses et de la fatigue physique après des mois de dur service, la discipline de la marche et le désordre n'étaient que des problèmes mineurs. Un officier de des opération, bien que généralement satisfait de la marche, trouva une douzaine de traînards dans un bataillon «qui bougeaient avec l'intention de rejoindre la colonne quand il atteignit le sommet de la colline» et observèrent la 142e compagnie d'ambulance, 111e train sanitaire, qui marchait à travers Bar- Sur-Aube à quelque chose qui s'apparente à l'étape de la route quand il était censé être au garde-à-vous. Au cours d'une halte d'une journée dans leur ancienne zone d'entraînement, qui jouxtait le 16e au nord-est, les Arrow Heads ont littéralement « wined and dined » (invités par les francais a un diner bien arrosé).

 

De temps en temps les troupes chantonne pour rompre la monotonie. Remarquable pour son absence de leur répertoire, puisque plusieurs de leurs camarades n'étaient plus présents, était un vieux classique du Camp Bowie, « Hail, Hail, the All The Gang ». Un ajout à leur liste était la petite chanson de l'AEF, « Mademoiselle From Armentières ». "Avec elle j'ai flirté, je l'avoue, mais elle s'est vengée quand elle a dit 'oui' ", étaient des lignes qui auraient une signification spéciale pour un certain nombre de Arrow Heads malchanceuses sinon indiscrètes avant qu'elles ne quittent la France.

 

Smith annonça le 27 novembre que la 36e était (encore) assignée au 1er corps, première armée américaine, commandée par le major-général William M. Wright, quartier général à Tonnerre, l'Yonne, au bord de l’Armançon et la route de Paris. Une partie de la division est arrivée dans la nouvelle zone le 28, jour de Thanksgiving, tandis que le 29 les autres marchaient péniblement. Chaque unité de la chaîne de commandement était logée dans des villages autour de celui qui abritait le quartier général. Les villages de Tonnerre et d'ailleurs en France ne manquent pas pour y installer des troupes car, comme l'écrivait un Arrow Head, les paysans français « vivent tous dans de petits villages et ne vivent pas dans des fermes comme nous le faisons là." 

 

 

Smith établit son quartier général d'abord à Tronchoy puis à Cheney. Ce dernier village se trouvait à environ six milles au nord-ouest de Tonnerre et à quelque dizaine de kilomètre nord de Tonnerre et 160km au sud-est de Paris. Les autres quartiers généraux étaient les suivants : 71e Brigade, Flogny ; 72e Brigade, Tanlay ; 141ème Infanterie, Chaource ; 142e Infanterie, Flogny ; 143e Infanterie, Serrigny ; 144e Infanterie, Tanlay ; 131e Bataillon de mitrailleuses, Vallières ; 111e train sanitaire, Epineuil ; Le 111e bataillon des transmissions de campagne (bon mot?-> signal du champ), Dannemoine ; 111e train d'approvisionnement, Ervy (la tête de ligne divisionnaire); et le 111e train de munitions, Davrey. Le 111e génie a rejoint la 36e alors que la division arrivait et avait son siège à Roffey et plus tard à Chesley. Au sud et à l'est du 36e étaient les autres divisions du 1er corps, le 78e et le 80e.

 

Les six ou huit premières semaines dans la région de Tonnerre ont été les plus difficiles. L'endroit devait être nettoyé, les maisons sanitaires réparées et chauffées, les réfectoires et les cuisines « mis à l'abri », les réchauds improvisés et l'eau potable bouillie ou chlorée. Des hommes cantonnés dans des étables dormaient sur le sol jusqu'à ce que des planches et des grillages puissent être obtenus pour construire des lits. Pour réduire les « maladies respiratoires », la 36e installa le système de cellules cloisonnées - la première division de combat de l'AEF à le faire - qui consistait à placer une demi-couverture ou un abri entre « les espaces individuels des hommes endormis ». Le sac de couchage était disponible presque immédiatement, mais d'autres fournitures nécessaires, notamment des chaussures, n'arrivaient pas avant janvier 1919. Jusqu'à cette date, un nombre considérable de soldats presque pieds nus furent relevés de leurs fonctions. Le bois de chauffage était toujours en pénurie et la plus grande partie de ce bois était trop verte pour brûler. Heureusement, l'hiver était relativement doux ; sinon, l'inconfort aurait pu être intolérable.

 

 

Le manque d'approvisionnements suffisants était dû au mauvais état des routes et à un « camionage » inadéquat. Les routes, presque toutes pavées, n'étaient pas mauvaises au début, mais parce qu'elles ne contenaient aucune fondation, le trafic de poids lourds les coupait en morceaux. Des camions neufs « avec des caisses de cargaisons » ont finalement été reçus pour remplacer les vieux véhicules de « plus petite capacité », mais les routes ont toujours été un problème. Pour que le ravitaillement circule et pour que les routes soient entretenues conformément à la politique de l'AEF, il faut les laisser, le moment venu, en bon état, il faut les réparer en permanence il aurait fallu les laisser, le temps venu,dans d'aussi bonne condition ou  elles avaient été trouvées, il fallait les réparer constamment. Ainsi, le 111e Génie, à peine arrivé, se met-il à réhabiliter les nombreuses routes, dont l'autoroute Tonnerre-Paris.

 

 

Le sous-lieutenant Ross A. Taylor, de la compagnie E, a déclaré que les routes ne posaient aucun problème durant le temps de gel, mais que, lorsqu'il pleuvait, elles dégelaient et se désintégraient. Plusieurs carrières furent ouvertes, la plus grande à Tronchoy, et beaucoup de pierres concassées furent expédiées au moyen de canots. En travaillant dans les carrières, en distribuant la roche granulée et en faisant les réparations s'avérant être plus que ce que les ingénieurs pouvaient gérer, Smith a ordonné l'assignation des détails du travail de la route à d'autres unités. À la fin du mois de janvier 1919, au moins 20% de la division était occupée à « transformer les petites routes en de plus grandes ». Deux mois plus tard, des troupes ont été signalées sur chaque route de Praslin à Percey et de Chaource à Tanlay, « brisant des roches, remplissant des ornières ou nivelant ».

 

 

Le travail de « pioche et de pelle » pour les fantassins et d'autres ne fut pas plus apprécié que l'entraînement, qui commença sérieusement en décembre 1918. Les exercices, qui tenaient compte des leçons apprises au front, furent menés à tous les niveaux de commandement de la compagnie à la division. Combinées avec des conditions de vie moins que souhaitables, les tâches militaires ont produit beaucoup de grogne. La guerre était finie et les Texans et les Oklahomain voulaient rentrer chez eux !

 

 

La situation au 36ème n'était pas substantiellement différente de celle de l'AEF dans son ensemble. Le 36e ne souffrait cependant pas, comme l’avait dit les «parties» du commandement de Pershing, d'une perte d'esprit appréciable. On soupçonne néanmoins que les choses ne s'amélioraient pas considérablement au fil des mois, un sombre nuage de dépression se serait formé au-dessus de la région de Tonnerre.

 

Pershing n'ignorait pas le mécontentement grandissant de son commandement. En moins de deux mois après l'armistice, le commandant en chef a modifié les règlements sur les exercices et a exhorté ses commandants à instituer un vaste programme d'athlétisme à des fins de récréation et de conditionnement physique. Il a également recruté Raymond B. Fosdick comme aide civil, et Fosdick, après une série d'excursions sur le terrain, a dit à Pershing, qu’en effet, ses efforts pour résoudre le problème du moral étaient insuffisants. La question de savoir quand les hommes rentreraient à la maison était « presque une manie » dans certaines équipes et ils étaient « impatients de toute tentative de poursuivre sans relâche les tâches militaires pour lesquelles la plupart d'entre eux n'ont aucun penchant naturel ». Gagner la guerre était le « motif motivant du travail et du sacrifice » avant le 11 novembre ; en temps de paix, « d'autres forces motrices » pour atteindre ces objectifs étaient nécessaires.

 

 

En février 1919, Pershing fut également encouragé par un télégramme de la part du secrétaire Baker, exprimant son inquiétude face aux mauvaises conditions de vie et à l '"amertume" des hommes de l'AEF. Clairement le ressentiment des Yanks avait filtré à travers l'Atlantique aux gens à la maison et Baker sentait l’ardeur. Ainsi Pershing fit un circuit d'inspection autant pour être vu que pour voir et prendre des mesures pour augmenter le programme sportif, pour libéraliser les politiques de congés, et pour établir des écoles. Les organisations d'aide sociale déjà au travail ont été encouragées, directement ou indirectement, à augmenter leurs efforts et leurs commandants, conformément au désir de Pershing d'envoyer l'armée chez elle « avec un moral élevé, physiquement et moralement sain », recherché de rendre les mois restants aussi agréable que possible pour les troupes AEF restées en France. La discipline et les règlements ont été maintenus, mais les exercices et les manœuvres se sont poursuivis de façon moins urgente et les loisirs ont été mis à jour de façon incommensurable. Les ajustements dans la formation et la récréation ont accompli leur but. Dans la 36e, le général Smith a mis en œuvre la politique de la AEF de manière complète et compétente, et les résultats, dans les circonstances, auraient difficilement pu être meilleurs. 

 

 

Rien ne contribua peut-être plus au moral du 36e que le journal divisionnaire, le Arrow Head, dont le développement nécessitait beaucoup de « temps et de peine » et qui commença à être publié le 27 février 1919. La composition du personnel des journaux changea légèrement le temps passait, mais son unique rédacteur en chef était le soldat Hugh J. Kent, ancien employé du Dallas Evening Journal, qui aurait signalé une « cicatrice » sur le dos de sa tête « qui est une parfaite reproduction de l’insigne de la Division. » Le titre de l'article, qui reflétait l'emblème du 36e, a été choisi parmi une liste de noms, parmi lesquels «The Lone Star Round-up», «The Tex-Homa Bugler Overseas» et «The Panther Record», soumis par le troupes. Il a été composé à Cheney et publié à environ 40km à l'ouest, à l'usine du journal français Le Bourguignon à Auxerre.

  

L'idée pour le Arrow Head était sans aucun doute dérivée du succès de la publication de l'AEF, « Stars and Stripes », que Pershing croyait avoir davantage contribué au moral de l'AEF que tout autre « facteur unique ». Son succès en tant que journal au niveau de l'AEF à partir de février 1918, a été égalé un an plus tard au niveau de la division par le Arrow Head. Les 1 000 exemplaires du premier numéro attribués à la 143e Infanterie se sont vendue à 25 centimes par exemplaire en 20 minutes. Un millier de copies supplémentaires ont été imprimées, la diffusion a été portée à 10 000 exemplaires et la couverture a été étendue. Les petites erreurs étaient gênantes, mais elles ne pouvaient pas être changés parce que, comme l’explique le rédacteur en chef, "la grenouille [l'imprimeur] n'a pas la moindre idée de ce qu'il est en train d'écrire en décrivant les mots lettre par lettre." 

 

 

Les buts annoncés du Arrow Head étaient de « soutenir le moral des hommes »; "maintenir un esprit de division"; "informer les hommes"; "laisser les gens à la maison savoir ce que fait la 36e Division"; "encourager l'athlétisme, les sports et les divertissements sains "; et de "donner aux hommes enrôlés un moyen d'expression". Il a rapporté tout d'intérêt lié à la division ; des colonnes consacrées aux nouvelles de l'unité ; et des lettres imprimées, des poèmes, des blagues et des BD. Une partie du contenu a abordé le sujet avant tout dans l'esprit de tous, rentrer à la maison. Un poème s'intitulait "Just Waitin '" et BD de quatre images montrait une panthère évoluant en une grenouille.

 

 

Smith a annoncé dans le premier numéro que le 36ème serait navigué " dans les trois dernier" de la première armée américaine. Deux des neuf divisions de la 1ère Armée étaient en train de partir au Mans par lequel toutes passeraient sur le chemin du port. Le général expliqua la nécessité de maintenir les divisions américaines en France après le 11 novembre, sous prétexte que l'armistice n'était pas un traité. Jusqu'à ce qu'une paix permanente puisse être « atteinte et signée », l'AEF « doit rester sur ses gardes ». En prévision d'un règlement à la conférence de paix convoquée à Paris en janvier et toujours en session, "le retour à la maison" de l'AEF était "en train d'être planifié". Quant à savoir quand le 36e partirait, les troupes en savaient « autant que ça » comme il disait.

 

 

Bien que Smith n'ait pas pu répondre à la question principale, l'information que le départ de la 36ème était en cours était une bonne nouvelle. Plus de données sur le sujet ont été fournies le jour suivant par le Stars and Stripes. Toutes les divisions devaient être renvoyées « dans l'ordre d'arrivée de leur quartier général de division respectif en France ». Il y aurait des exceptions dans le cas des divisions de l'armée régulière et dans les cas où « la disponibilité du transport ferroviaire et maritime, l'emplacement par rapport aux ports, ou la situation militaire de contrôle rend les changements souhaitables ». Plus d'un sixième de l'AEF avait déjà navigué et 19 divisions devaient partir en mars, avril, mai et juin. Le 36ème n'était pas sur la liste, mais les Arrow Heads pouvaient se réjouir du fait que l'exode de France était en cours et que ce n'était qu'une question de temps avant que leur tour vienne.

 

 

Les exceptions à la règle générale pour le retour des divisions et un rapport que le 36ème avait été "repoussé" du programme de février fournissaient évidemment une plainte pour James V. (Jim) McClintic, membre du Congrès d'Oklahoma, qui demandait le retour immédiat de la 36ème en réponse à la pression de ses électeurs. Dans une lettre adressée à McClintic en avril, l'adjudant général de l'armée, Peter C. Harris, nie qu'une autre division ait remplacé le 36e pour expédition anticipée et explique que les divisions récemment arrivées en France avant la 36e étaient non seulement «incomplètes», mais également "favorablement situé" pour le transport rapide de la maison. La confusion a sans aucun doute résulté de l'inclusion de la 61e brigade d'artillerie de campagne, du 111e train de munitions et de la 111e batterie de mortiers de tranchée à Coetquidan, selon le calendrier; ces unités avaient embarqué. Le retour des divisions n'avait pas et ne serait pas influencé par les appels faits en leur faveur. Les difficultés rencontrées « parmi les mères et les femmes avec des enfants » ne constituaient pas une raison valable pour ramener toute division à la maison suite à les plaintes de « détresse » d’individus.

  

Pendant que les Arrow Heads de la région de Tonnerre attendaient, ils se divertissaient, ou peut-être plus exactement, ils se divertissaient d'une manière qui rappelait celle du Camp Bowie. De nombreux concours sportifs et divertissements ont eu lieu à l'AEF le jour de l'arrivée des premières unités à Tonnerre. Bien qu'exclue de ces événements, la division la compensa dans les mois qui suivirent, surtout après le programme athlétique de grande envergure ordonné par Pershing à la fin de décembre 1918 et la promesse de 1 000 000 $ de la Commission sur les activités des camps d'entraînement aux États-Unis. Le timing de l’ordre de Pershing n'aurait pas pu être meilleur, comme ce fut le cas pendant la saison des fêtes où les pensées de la maison étaient à leur apogée.

 

 

Les sports les plus populaires de la région de Tonnerre étaient le football, le Basketball et le Baseball. Ils mirent l’accent sur la gestion du temps dans l’ordre énoncé. Bien que joués simultanément, ils ont augmenté dans le temps, dans l'ordre indiqué. Les équipes étaient organisées à pratiquement tous les échelons sous la direction générale d'un officier de division. L'équipement disponible était juste suffisant pour "mettre les équipes en action". Les terrains de jeu et les courts ont été construits par les troupes.

 

Il y avait, en février 1919, 52 équipes de football et 68 équipes de basket jouant aussi dur que la division avait combattu en Champagne. La 143e infanterie comptait à elle seule 17 équipes de football et 16 équipes de Basketball. Treize matchs de football intra-division ont été joués en une semaine. Les concours ont été très suivis et ont été accompagnés de paris considérables. Dans un cas, quelque 750 hommes avec 7.000 francs en jeu ont regardé les compagnies H et G, 141e Infanterie, se battre à égalité.

 

 

Les équipes de football organisationnelles ont joué pour le championnat de leurs unités, après quoi le vainqueur a engagé le meilleur des autres unités pour décider du titre de la division. La compagnie B, 131e bataillon de mitrailleuses, a marqué 209 points à 0 contre ses adversaires, en roulant vers la division «d'organisation du championnat». Dans la ligue régimentaire et unité-séparée, le 144e infanterie a vaincu le 142e pour le titre de division. La crème des guerriers du terrain a joué pour l'équipe de division qui, comme on le verra plus loin, a fait l'histoire du football dans la meilleure tradition des pays d'origine de la 36ème.

 

 

Au basket, des concours d'élimination ont eu lieu dans le but de sélectionner une équipe de division «parmi les cinq plus fortes». Comme il s'est avéré, qu’il n'y avait "aucuns hommes dans toute la Division qui étaient capables de remplacer n'importe quel de la 142ème escadron d'infanterie" sur la première série. En conséquence, le 142e avec des remplaçants du 111e du génie a représenté le 36ème dans la compétition du 1er Corps. Les Arrow Heads ont vaincu la 80ème Division, mais ont perdu le championnat du corps 20-28 contre la 78ème.

 

 

Le nombre d'équipes de baseball a dépassé celle de football américain et de basket combinés. Plus de 70 ont été formés dans la 142e Infanterie seulement et 16 sont entrés dans la « ligue régimentaire ». Le 111e train sanitaire a organisé un jeu d'exhibition pour le roi Albert et la reine Elizabeth de Belgique à Bar-sur-Aube. Une équipe de division, composée de nombreux joueurs professionnels, s'est formée et, malgré « l'absence de chaussures de Baseball », a battu la 6e division sur une balle molle à Tonnerre en avril. Cependant, la compétition de Baseball officiel a commencé tardivement et a été interrompue peu de temps après le début par des ordres pour la 36e qui devait remballer et se diriger à l’Ouest.

 

D'autres activités sportives ont inclus la boxe, la lutte, le tennis, l'athlétisme, et un inventé par l'AEF appelé "Doughboy". La « dernière chose en athlétisme militaire », Doughboy était « une combinaison » de basket-ball, de football, de football américain qui ne devait faire qu’une. Le nombre de joueurs dans une équipe était assez flexible et plusieurs équipes utilisant des dizaines d'hommes ont joué sur un même terrain en même temps. Il était dans l’emploi du temps deux fois par semaine et a été conçu spécialement pour les troupes qui «battaient l'exercice» et ne participaient à aucun des autres sports.

 

Les tâches militaires ont presque toutes été transformées en jeux avant le départ de la division. La compétition entre les organisations pour déterminer quelles étaient les meilleures activités au travail était presque aussi intense que celle des sports réguliers. Ils se sont également disputés pour voir lequel a passé la meilleure inspection par le général Smith et, dans un cas, qui a eu la cuisine la plus propre dans la division. La compétition militaire était sans aucun doute aussi importante pour maintenir le moral que le déroulement de la journée de travail de l'AEF.

 

 

Lors du carnaval athlétique organisé par le 1er corps à Tonnerre en mars 1919, la 36ème remporta la première place au concours hippique et dans la plupart des épreuves de terrain, qui incluaient le tir au fusil et au pistolet, les manœuvres de peloton et l’escrime à la baïonnette. Le 1er Bataillon de la 143e d'infanterie, a remporté le concours de manœuvres de bataillon et s'est classé deuxième dans la compétition de la Première Armée. Le soldat Carl S. Kennedy, 141e régiment d'infanterie, s'est frayé un chemin à travers la compétition des corps et des armées jusqu'à la 10e place du concours de tir au fusil de l'AEF, au Mans. Le chauffeur Robert L. Moore et le soldat R. N. Betts, serre-frein, du 111e génie, après avoir gagnés à Tonnerre, ont remporté le premier prix du concours de chevaux de la Première Armée " pour quatre charrettes de modèle américain“. En lutte, Big Bob Davis, 111e Field Signal Battalion, a perdu le dernier tour pour le titre de poids léger de l'AEF comme représentant de la Troisième Armée.

 

 

De toutes les activités sportives, militaires et autres, aucune n'a suscité plus d'excitation que l'équipe de football américain de la division. Il a été organisé peu de temps après le 36ème set de foot dans la zone de Tonnerre et a représenté la division à travers deux saisons de football américain, l'une avant que l'ordre de Pershing pour un programme complet d'athlétisme devienne réalité et un après. Dans la première saison, la 36e a traversé l'opposition pour remporter le championnat de la Première armée. Le match final de la conférence a été joué à Tonnerre le jour du Nouvel An, 1919. Dans un match suivant à Paris le 20 janvier, qui n'avait pas le statut d’officiel, mais était généralement considéré comme déterminant du meilleur de l'AEF, le 36e perdu contre le champion SOS, Saint-Nazaire.

 

 

Plus d'équipes ont participé à la deuxième saison, qui pour la 36ème a commencé immédiatement après la première, et les prévisions ont pointé vers un titre officiel de l'AEF. Le capitaine Wilmot Whitney, ancien joueur de Harvard, qui jouait au poste de quart et qui, selon un journaliste de Stars and Stripes, aurait changé le résultat du match de St. Nazaire, fut nommé entraîneur-chef du 36e. Plus tard, le capitaine Walter Birge, vedette des Texas Longhorns et capitaine de la 2e équipe d'infanterie du Texas, a dirigé la ligne et le major Guernsey de la 80e division, un Yale all-American, le défenseur. Le général Smith a fourni l'équipe avec des quarts dans un château de palais sur une haute colline entourée par des clôtures de bois et de fer en dehors de Chaource. Des séances d'entraînement ont eu lieu le matin et l'après-midi sur un terrain devant le manoir et un travail de division a permis d'effectuer des tâches ménagères et de servir des doubles rations aux repas.

 

 

La liste des joueurs contenait les noms de grands stade d'écoles comme Oklahoma, Texas, Nebraska, Texas A & M, Oklahoma A & M, Colorado, Texas Christian University, Notre Dame, Missouri et Haskell. À cet égard, la 36e n'était pas différente des autres équipes de l'AEF puisque la fleur de la virilité américaine était dans l'armée. Un certain nombre de joueurs avaient gagné des lauriers dans les équipes du Texas et du Camp Bowie. Les compositions d’équipes et les positions individuelles ont souvent changé d'un jeu à l'autre, mais parmi ceux qui ont vu beaucoup d'action étaient le soldat McCuller, fin; Le soldat Bellieu, fin; Sergent Tolbert, plaquage; Sergent Grey, plaquage; Le sergent Frye, au centre; Soldat Mahseet, garde; Sergent Kelly, garde; Soldat Lookabaugh, moitié droite; Premier lieutenant Clark, moitié gauche; et le sergent Cranefield, arrière. La même unité a joué la défense et l'attaque à travers des individus comme le chef Mahseet qui a lancé et passé des positions parfois inversées.

 

 

La 36e a battu les 78e et 80e divisions pour remporter le championnat du corps et a vaincu le quartier général de la Première Armée et la 29e division pour prendre le titre de la Première Armée. Deux matchs avec la 29e (New Jersey-Delaware-Virginia-Maryland-District de Columbia) ont été nécessaires car la première s'est soldée par un match nul. Lors de l'affrontement pour le titre à l'amphithéâtre naturel à l'extérieur de Bar-sur-Aube le 1er mars, Phillip (Spitz) Clark a tiré à 27 mètres un but, seul point du match. Les « caractéristiques saillantes » du jeu étaient les performances hors-champ exceptionnelles de Clark au poste de quart et de Grady Watson à l'arrière, la passe-réception de McCuller à la fin, et la « brillante défense » de la garde droite indienne, Charles Choate. Des milliers de soldats ont assisté au match et la 36ème enregistra "pour les mandats bancaires envoyés à la maison" un sursaut la semaine suivante. Smith, qui a assisté au match en compagnie du lieutenant-général Liggett, a été signalé comme heureux "comme s'il avait gagné le jeu lui-même."

 

 

En quarts de finale des éliminatoires de l'AEF, la 36e avait éliminé Le Man 13-0 au vélodrome d'Auteuil, dans la banlieue ouest de Paris. En demi-finale, les Arrow Heads ont rencontré, le 22 mars, le champion de la deuxième armée, la 7e Division, sur le site plus pratique de Bar-sur-Aube. La circulation a été stoppée "par les soldats massés qui se trouvaient sur la route" par un défilé d'avant-match à travers la ville. Le roi Albert, la reine Elizabeth et le général Pershing assistèrent aux festivités d'un stand drapé de drapeaux. L’automobile sur le terrain, l'entourage royal a été accueilli par l'hymne national belge joué par la fanfare de 142e d'infanterie. Un stand majestueux avait été construit à la ligne des 50 yards et la «figure de la délicate reine en gris, assise au centre de la boîte était clairement mise en relief par le cortège de camouflage terne general» qui incluait Pershing et le Lieutenant Général Liggett et Bullard. La loge était flanquée des deux côtés de «hauts gradins» construits par et pour les hommes enrôlés. Exclues des sièges par la police militaire, de nombreux officiers, dont Smith, Williams et «tout un troupeau de généraux de brigade», devaient «se tenir debout sur le sol mouillé ... sur les côtés du terrain». On a dit que la foule était l'une des plus grandes jamais vu un événement de football américain.

 

 

Le jeu était aussi bon que sa facture. La différence était le «poids supérieur» de la 36e, grâce la course de Lookabaugh et Cranefield, et le jeu défensif de Frye. Contrarié par un crachin. Avec huit minutes à faire et la balle sur la ligne de 45 yards de la 7ème, une pénalité sévère a placé la 36ème en position de marquer et Lookabaugh est entré pour le seul touché du jeu et Jim Kendricks a donné un le dernier point.

 

Au coup de sifflet final, 25 000 «grues sauvages», dont plus de 8 000 Arrow Heads, «ont envahi le terrain», mais une seule explosion de trompette a apporté un silence mortel. Alors que tout le monde s'interrompait, Pershing "à voix basse" félicita les deux équipes pour leur performance et annonça que la reine souhaitait prendre des photos. Pershing a regroupé les équipes et comme la reine a ajusté son appareil photo, "quelques gars à l'arrière-plan ... debout sous la pluie et la boue" a crié: "Dépêchez-vous, gamine, il fait froid ici." La reine sourit et se dépêcha ; Albert regarda Pershing "avec un sourire de tolérance"; les membres de la suite royale ont manifesté des expressions allant de «l'horreur» à «l'amusement»; et Pershing "regarda vivement" dans la direction de la voix. De "l'extrême droite" est venu un autre cri, "Je veux rentrer à la maison", par lequel Pershing a tourné son visage "de façon désinvolte dans cette direction." Rien de plus a été entendu des spectateurs.

 

L'adversaire du 36ème dans le premier superbowl de l'histoire du football était la 89ème division de l'Armée Nationale (Kansas-Nebraska-Missouri-South Dakota), de la troisième armée, qui était invaincue. C'était le samedi 29 mars et l'endroit était le Parc des Princes à Paris. Quelque 15 000 soldats, marins, Français et travailleurs sociaux ont assisté au match. Des trains spéciaux ont amené 3 600 officiers et hommes de la région de Tonnerre alors que plusieurs milliers de «déserteurs» ont assuré leur propre transport. Quelque 1 200 soldats de la 89e armée sont venus d'Allemagne. 

 

 

Le 89ème "bugle corps" et la fanfare du 144e d'infanterie ont fourni la musique, les spectateurs les acclamations, et les équipes les sensations fortes. Le 36e a marqué au premier quart sur un récupéré échappé par McCuller et a dominé la première moitié. À la fin du premier quart-temps, des fans frénétiques de Arrow Head ont «balayé» la barrière de la ligne de touche devant la police militaire et tenu une «danse de serpent géante» sur le terrain. À la mi-temps, le 89e commandant, le major-général Frank L. Winn, mit le feu à l'équipe de sa division avec «l'un des appels les plus efficaces» que les joueurs «avaient jamais écoutés». En seconde période, le Lieutenant Potsy Clark, demi-arrière gauche de l'Illinois, a marqué deux touchdowns, un sur un tir de 60 mètres dans la boue, pour donner à la 89ème une victoire de 14-6 et le championnat AEF. Le défenseur, Choate, qui manqua beaucoup aux Arrow Heads, revint aux États-Unis de bonne heure.

 

 

Après le coup de sifflet final, le général Pershing, qui assistait au match avec le contre-amiral Cary T. Grayson, le médecin du président Wilson, les généraux Liggett, Winn et Smith, et d'autres dignitaires, sont montés sur le terrain et ont dit aux gladiateurs : « Vous avez réalisé à la lettre et l'esprit du plan adopté pour promouvoir les sports sains "à l'AEF. Par la suite, les gagnants se sont engagés dans "un défilé tout à eux" et ont fait la ville avec l'argent gagné des Texans et des Oklahomains.

 

Quatre organisations d'aide sociale étaient actives dans la région de Tonnerre. Il s'agissait de l'Armée du Salut, des Chevaliers de Colomb, de la Croix-Rouge et du YMCA. Les problèmes de concurrence et de duplication qui caractérisaient le service des agences sociales au sein de l'AEF n'étaient pas aussi prononcés après l'armistice en raison de la direction donnée par le quartier général à travers la nomination d'agents sociaux. Le colonel James a été placé en charge des activités de bien-être dans la région de Tonnerre.

 

 

Les organisations sociales ont été gênées au départ par le manque d'installations, d'équipement et de fournitures, mais vers la fin du séjour de la 36e, elles fonctionnaient avec une efficacité considérable. L'Armée du Salut exploitait une cantine dans un hôtel de Dannemoine. Il s'occupait de « l’approvisionnement habituel des approvisionnements du commissariat », arborait un piano et se vantait d'un orchestre composé de troupes locales. Les Chevaliers de Colomb travaillaient à Vallières, à Chaource, à Ervy et à Tronchoy. Il fournissait beaucoup d'équipement sportif et distribuait gratuitement des articles tels que des bonbons, du savon, du matériel d'écriture, des produits du tabac et des rafraîchissements. La Croix-Rouge s'occupait des « besoins » des malades, administrait un service de communication à domicile pour les soldats ayant des problèmes personnels et distribuait sans frais de la confiture, du chewing-gum, du tabac, des pulls, des couvertures, etc. Entre parenthèse, cette organisation avait distribué de la nourriture, des boissons et du tabac aux soldats sous les tirs d'obus à Saint-Étienne et dans l'Aisne.

 

La plus visible de toutes les agences était le YMCA qui a établi des cabanes dans au moins huit villages ; employé un nombre considérable de filles, principalement du Texas, comme hôtesses ; servant du chocolat chaud et des gâteaux gratuits deux fois par semaine ; stockant les "fournitures habituelles de l'économat"; montrant des films; et coopérant avec les diverses organisations militaires en organisant une variété de « divertissements ». La « cabane principale » et un « club d'officiers » à Tonnerre desservaient l'unité du quartier général et les officiers du 1er corps. Le meilleur Y à l'extérieur de Tonnerre était à Cheney où les lumières électriques pour la "machine à images" étaient fournies par "les supports de générateur de Delco en rapport avec une centrale d'automobile." À la fin du mois de mars, le Cheney Y exploitait « un théâtre moderne » avec une scène, des projecteurs, une fosse d'orchestre et des sièges pour 1 500 hommes.

 

 

Des troupes théâtrales de tous types, composées en grande partie d'amateurs et de semi-professionnels, se sont formées à pratiquement tous les échelons de commandement. Les troupes ont fait le tour de Tonnerre et parfois d'autres lieux pour faire leurs spectacles. Le 142e d'infanterie « N Everything », dirigé par le lieutenant Armstrong, et la «Smileage Troupe» du lieutenant-colonel Bolend, évoquant « des kilomètres de sourires », étaient extrêmement populaires à l'intérieur et à l'extérieur de la 36e. Des troupes d'autres divisions ont également visité la région de Tonnerre. Une chanteuse de l'extérieur qui a chanté pour les Texans et les Oklahomans était Margaret Wilson.

 

 

De nombreux groupes, officiels et autres, jouaient aux danses, fêtes et autres événements festifs partout où ils se tenaient, dans des tentes, des réfectoires, des granges, des cantonnements, des maisons privées ou des hangars d'avions. Dix « grands cintres en acier » ont été reçus en mars « pour être utilisés à des fins éducatives, récréatives et sportives ». Après la saison de boxe, le hangar de Tonnerre a été le théâtre d'innombrables bals.

  

Danser était "toute la fureur" quand la 36ème parti. Grâce au 36e « département de divertissement », les « lézards-lounge » de chaque régiment dansaient une nuit par semaine sur les « rythmes jazzés, déhanché, sanglants des dernières musiques de danse d'Angleterre, de France et d'Amérique ». Les demoiselles présentes auraient préféré "le Yankee one-step and" alligator glide "" sur "leur propre style" et ont pris "le jazz américain comme un poisson dans l'eau". En outre, le Y était l'hôte d'une danse hebdomadaire au théâtre de Cheney.

 

 

Des danses spéciales ont été organisées pour les hommes de troupes, les sous-officiers et les officiers. Les officiers du quartier général de la division ont fait un "saut d'adieu" pour les officiers du 36e, au hangar de Tonnerre. L'endroit était richement décoré avec "des tonnes de guirlandes les plus belles" et plus de 500 lumières. Les 142e et 144e fanfares régimentaires ont fourni la musique et les filles de Y, les infirmières de la Croix-Rouge et les femmes françaises ont servi de partenaires. Parmi les invités de marque figuraient le Comte et la Comtesse De Beausacq de Vermenton et le Marquis de Tanlay.

 

 

A beaucoup de danses l’eau « était absolument interdite. Cela était particulièrement vrai pour les affaires privées dans les foyers français. Lors d'une fête au domicile de Mme Bushwa à Chesley, où un certain sergent de haut rang aurait dit à l’écart ses « moments de loisir », les invités ont jugé nécessaire d'enlever «six tas de fumier» du garage avant de pouvoir l'utiliser en toute sécurité comme une salle de bal. La boisson a été obtenue à partir d'un café à proximité et "Brundidge's Band" a fourni la musique de danse.

 

 

Malgré les meilleurs efforts des organisations de bien-être pour fournir des filles pour les occasions sociales semi-officielles, il n'y a jamais eu de « cas » où l'Arrow Head a déclaré : « où les hommes ne sont pas plus nombreux que les filles ». Avec la majorité des demoiselles locales encore dans les villes où ils étaient allés travailler dans les usines pendant la guerre, un certain nombre de partenaires de danse fournis étaient des dames, dont certaines s'entendaient bien depuis des années. Bien qu'en nombre insuffisant, les filles du Y, plus que tout autre, méritaient des félicitations pour la compagnie féminine qu'elles offraient. Elles ont servi, dansé et accueilli, et elles étaient toujours là. Dans un cas, Lucia Tom et Maud Walker ont fait le réveil, ont pris le petit déjeuner et se sont ensuite engagés dans une bataille de boules de neige avec plusieurs soldats. Les ébats ont fini, cependant, avec le "clouage" du colonel Baker "dans la nuque alors qu'il passait." À la veille du départ de la division, le général Smith a organisé une réception pour les travailleurs sociaux de la 36e, de son château de Cheney et les a « remerciés pour leur travail et leurs efforts pour maintenir le moral du 36e à un si haut niveau ».

 

 

Les relations entre le personnel et les civils français n'étaient pas aussi bonnes qu'elles l'avaient été dans la région de Bar-sur-Aube. Avec la guerre proche, la population aurait préféré ne pas avoir les troupes autour. Une source de friction a été identifiée par un Texan du 144th Infantry qui se plaignait que les commerçants et les propriétaires de cafés élevaient leurs prix « dès qu'un soldat américain intervient ». Inutile de dire que ces Arrow Heads qui aimaient « descendre » la nuit « pour manger et boire du vin ... comme les français s'amusent » trouvaient parfois le leur, un passe-temps coûteux. De nombreux établissements ont été mis interdits jusqu'à ce qu'une liste des prix approuvés par un conseil d'administration soit affichée dans un endroit bien en vue. Un certain nombre de villageois avides ont présenté des réclamations incroyablement extravagantes ou carrément fausses pour des dommages "prétendument résulté d’actes d’américains." Le revers de la médaille, «quelques soldats chahuteurs, généralement sous l'influence du cognac», se sont rendus coupables de conduite «scandaleuse». Dans le cas contraire, les relations étaient assez cordiales, comme en témoigne la présence des invités français aux fonctions sportives et sociales et le fait que neuf Arrow Head aient pris des épouses françaises.

 

 

Une autre preuve de la fraternisation était l'exemple de la maladie vénérienne. Pour les six mois commençant en octobre 1918 et se terminant en avril 1919, 253 cas ont été signalés à la 36e. Le taux de division de 21,8 cas pour 1 000 hommes était en réalité faible par rapport au taux de l’AEF de 39,62 pour 1 000 pour approximativement la même période. Sans les "mesures de prophylaxie" prises par l'AEF, les taux auraient sans doute été plus élevés.

 

 

Un bulletin de division posté avant que la 36ème ne quitte la zone indique l'intérêt des AEF pour le problème et suggère qu'un certain nombre d'hommes malades ont pu passer sans être détectés. Il a déclaré qu'une ordonnance de l'AEF interdisant le retour à la maison de toute personne atteinte de la syphilis serait « exécutée à la lettre ». Les médecins légistes ont reçu l'ordre «de veiller à ce que les « sages » ne « passent pas » avec les nombreux « trucs » utilisés pour dissimuler les maladies vénériennes lors d'inspections occasionnelles ». Il valait mieux rester isolé en France « jusqu'à guérison » que de rentrer chez soi avec des mères, des sœurs, des amoureuses et des amis avec « le peloton ».

 

 

Le faible taux de syphilis reflète le succès du programme récréatif de l'AEF appliqué à la 36e en les gardant occupé et heureux. De même, le bon moral, l'amélioration de l'hygiène et l'hygiène personnelle expliquent la réduction progressive du taux de la maladie de 28,5 pour mille en décembre 1918 à 9,9 pour mille en avril 1919. Il y en eut 160, 111 et 13 cas de grippe, de pneumonie et de méningite, respectivement. La découverte d'une maladie contagieuse dans un village a été immédiatement suivie d'une mise en quarantaine strictement imposée des troupes qui y étaient stationnées. Le nombre total de décès dus à toutes les maladies était de 22. Les 36 chiffres relatifs à la santé et à la mortalité se comparaient favorablement à ceux des autres divisions.

 

 

Rien de ce qui a été fait pour atténuer l'ennui de la vie militaire dans la région de Tonnerre n'était plus bénéfique pour les participants que le système scolaire de la 36e division. L'annonce par le lieutenant-colonel Atkins, en février, que l'enseignement professionnel et secondaire dans de nombreuses matières serait mis à la disposition de 15% de la division, a permis d'obtenir 3 448 demandes rapidement. Environ 50 pour cent ont postulé pour des cours de réparation automobile et de moteurs à essence. Ces matières et d'autres ont été enseignées à l'école « centrale » ou « de division » de Roffey, qui a ouvert ses portes en mars avec un personnel administratif et enseignant de 20 officiers et un effectif de 1 000 élèves. Près de 50 écoles « post » enseignées par des officiers et des hommes enrôlés ont été établies dans la région avec un nombre total d'inscriptions de 3000 personnes. En outre, 348 officiers et hommes ont été autorisés à « suivre un cours de quatre mois » offert à tout le personnel qualifié de l'AEF « par les principales universités françaises et anglaises ».

 

 

Le 36ème système scolaire a été dirigé par le lieutenant-colonel Culberson qui a insisté sur le fait que les écoles manifestent le même « esprit » que celui « trouvé dans les institutions purement académiques et professionnelles ». À Roffey, les étudiants étaient répartis en « quartiers » et devaient suivre des cours cinq heures par jour cinq jours par semaine pendant trois mois. L'exercice militaire était limité à une heure par jour, et la meilleure nourriture disponible préparée par les meilleurs cuisiniers était servie. Le soulagement des devoirs militaires et de « l’armée en attente de bidonville et des haricots jetés sur eux » dans les mess ordinaires était suffisant pour rendre ambitieux nombre de soldats les plus désintéressés à poursuivre leur éducation. À un moment donné, plus de 50% de la compagnie D, 111th Engineers, cherchaient à être admis à l'école de division, tandis que le pourcentage restant « fréquentait d'autres écoles ou effectuait un travail spécial qui ne les obligeait pas à travailler sur les routes ».

 

 

La politique de congé généreuse de l'AEF a également été pleinement mise à profit. Peu de temps après l'arrivée des premiers soldats américains en Europe, l'état-major général a sollicité la coopération du YMCA pour fournir des installations récréatives adéquates aux soldats en permission. Le résultat a été l'établissement de zones de congé contenant "des méthodes américaines de divertissement ... concentrées par le Y.M.C.A." En commençant par celui de Savoie, 19 zones de congé, presque entièrement en France, ont été ouvertes en 1918-1919.

 

 

Au départ, il y a eu de nombreuses plaintes parce que les hommes étaient confinés dans des zones désignées et devaient rester dans des hôtels sélectionnés par le YMCA. Une autre source de mécontentement était le « double système de prix » des cantines du YMCA, rendu nécessaire par l'achat des mêmes articles par l'intendance de l’AEF à un tarif et à la maison et expédié à un coût plus élevé. Cette pratique et sa gestion des échanges postaux de l'AEF en général, à la demande de Pershing, couplée à l'insistance de Pershing à ne rien faire en arguant que « mes soldats apparaîtraient comme des indigents », ont quelque peu endommagé la réputation du YMCA en France.

 

Bon nombre des premiers problèmes relatifs aux zones de congé avaient été réglés au moment où le 36 était en mesure de les apprécier. Quant à l'attitude des Arrow Heads envers le YMCA, il est probable qu'aucune autre organisation, à l'exception peut-être de la Croix-Rouge, ne fut plus estimée. Bien que la grande majorité ait séjourné dans les zones régulières, un certain nombre d'hommes ont visité d'autres points en France et sont allés en Angleterre, en Irlande, en Grèce et en Italie. Bien que l'équipe de football de division ait passé trois semaines en Italie et que certains soldats aient eu droit à 14 jours, les congés se limitaient généralement à une semaine, ou à Gay Paree, ouverte aux visites le 1er novembre. 1918, trois jours. Il n'y avait aucune restriction sur le nombre de congés qu'une personne ayant un «bon crédit» pourrait recevoir.

 

 

Un Arrow Head, qui a séjourné à Paris plus longtemps que son autorisation de congé, était Sam Dreben, le populaire "kicker" de la compagnie A, 141e régiment d'infanterie. Son absence de retour au bout de trois jours a fait craindre à ses hommes qu'il avait été jeté « au trou », mais le sergent a rapporté après dix jours avec une passe « blindé » signée par le général pour lequel il avait repéré et interprété au Mexique, John J. Pershing. Presque chaque homme du 36ème a visité Paris à un moment ou un autre.

 

 

Les zones de congé les plus populaires auprès des Texans et des Oklahomans, à l'exception de Paris, étaient situées dans le sud-est de la France. Les villes accueillant la majorité des vacanciers 36ème étaient Nice et Cannes, Lamalou-les-Bains, La Bourboule, Aix-les-Bains, Chamonix et Grenoble dans les régions de la Riviera, de l'Hérault, de l'Auvergne, de la Savoie, des Alpes et du Dauphiné respectivement. Les 36èmes groupes régimentaires, qui jouaient tour à tour à Grenoble, jouissaient d'une grande réputation auprès des Yanks qui y séjournaient. En février 1919, 500 Arrow Heads étaient à Cannes, 700 à Nice, 800 à La Bourboule et 1200 à Chamonix.

 

 

George G. Schumpert, 143e d'infanterie, a fait la « ascension » à Chamonix, situé à côté du Mont Blanc (à ne pas confondre avec Blanc Mont) sur le bord occidental des Alpes Pennines couvertes de neige près des frontières suisses et italiennes, sur "un chemin de fer électrique" qui s'enroule "dans et autour des tunnels et des montagnes et des ravins" pendant plus d'une heure. Une fois-là, il a apprécié "un hôtel confortable", de la bonne nourriture, un bon lit, "et la chaleur à la vapeur." Il y avait des points d'intérêt, mais cela aurait été « un endroit ennuyeux sans le Y et vingt jolies filles américaines qui pouvaient danser, patiner, faire du ski, du traîneau et tout pour plaire aux hommes, en plus de diriger une cantine capitale. " Il semblerait que les filles du YMCA aient suffi à elles seules pour préserver la bonne réputation de l'organisation auprès des Texans et des Oklahomans en France.

 

La conduite exemplaire des troupes du 36e a apporté des lettres de félicitations de plusieurs commandants militaires dans les zones de congé. De l'ensemble de la division, seulement 15 hommes ont été signalés pour inconduite. Ce record a été égalé, sur une base relative, par le comportement généralement bon des troupes tout au long de leur séjour dans la région de Tonnerre. En mars 1919, seulement 40 hommes se trouvaient dans la maison de garde à Tronchoy, comparativement à environ 400 détenus l'année précédente au camp Bowie. La diminution en France était due à l'application stricte des règlements de l'AWOL (désertion - Absent without Leave) et au fait qu'il n'y avait « aucun endroit digne d'être visité qui ne puisse être accompli de manière légitime ». Le haut commandement de la division a estimé que "le record de la 36ème ne peut pas être mis en parallèle" dans l'AEF.

 

 

Les Doughboys qui ne rêvaient pas d'aller loin ou qui avaient du temps libre pour se reposer pouvaient visiter la région de Tonnerre. Nombreuses églises françaises, monastères et châteaux centenaires ; un cimetière gallo-romain ; et les restes de plusieurs routes de pierre et de sable à trois couches avec des fondations en « ciment solide » en bas, un camping à l'ouest de Flogny et une poterie au sud-ouest de Villiers-Vineux datant de l'occupation romaine. Beaucoup de pièces de monnaie romaines et gauloises ont été trouvées sur le site de la poterie par des hommes du 2e bataillon, 142e d'infanterie. On ignorait pourquoi « tant de pièces d'argent étaient éparpillées », mais le chef des Flèches théorisait facétieusement que les Gaulois avaient peut-être laissé tomber un obus explosif sur l'un des chariots de César ... ou peut-être un jeu de la merde ou une cantine. "

 

 

Deux "voyages officiels ont été effectués par des officiers du 36e au champ de bataille de Champagne, parmi lesquels le colonel James et le lieutenant-colonel Morrissey, les capitaines Loftus et Spence, et un photographe." Par chance, "se lamente James, "La neige est tombée quand nous sommes arrivés à Châlons dimanche dernier [26 janvier 1919], en montant, et nous sommes restés avec nous tout le temps, de sorte que le sol était couvert et les trous d'obus et les trous de renard ne se manifestaient pas. .. bien ... "Plusieurs corps ont été trouvés" non encore enterrés "et les paysans français qui étaient revenus étaient" au bord de la famine ".

 

 

La plupart des photos prises ont ensuite été reproduites dans une petite brochure sur papier intitulée Le Trente-Sixième de la Grande Guerre. Décrite par son éditeur, le Arrow Head, comme un « Supplément pictural à cet article », la publication contenait un bref aperçu des activités de l’édition tirées de l'histoire officielle de Spence de la 36e, qui était presque terminée. Quinze mille exemplaires du livret ont été imprimés et payés avec les profits des journaux et l'argent recueilli lors des ventes anticipées aux troupes « à la table des salaires » le 1er mai.

 

Le deuxième voyage a été effectué par le premier lieutenant Edmond J. Cleveland de St. Louis, aumônier divisionnaire, dans le but d'inspecter « les champs et les lieux de sépulture » et de vérifier tous les dossiers du Service d'enregistrement des sépultures travaillant dans ce secteur. " À son retour à la fin d'avril, Cleveland a rapporté que tous les corps étaient « maintenant déplacés dans le cimetière de l'armée des États-Unis n ° 1129, juste au sud de ... Saint-Etienne." Cleveland et la Croix-Rouge avaient localisé les lieux de sépulture de tous sauf neuf hommes. Après la guerre, deux monuments, l'un français et l'autre américain, furent érigés aux environs de Somme-Py en mémoire des soldats français et américains morts en Champagne.

 

Un nombre considérable d'officiers et d'enrôlés quittèrent définitivement la division. Beaucoup sont partis conformément aux « dispositions » de l'AEF demandant le transfert du personnel aux divisions de combat avec lesquelles ils avaient servi à l'origine afin qu'ils puissent être rassemblés près de chez eux. Plus de 100 soldats ont été réinscrits pendant un ou trois ans « dans l'armée d'occupation » parce qu'ils n'avaient pas de travail à retrouver aux États-Unis. De même, mais pas nécessairement pour la même raison, 61 officiers, y compris le capitaine Chastaine, ont été maintenus en service à leur demande et ont été envoyés aux divisions de l'armée régulière, en particulier le 1er en Allemagne. Il semble également que certains officiers aient été transférés afin de pouvoir rentrer chez eux plus tôt ou, dans le cas de quelques-uns d'entre eux qui souhaitaient porter un peu plus tard la ceinture distinctive de Sam Browne prescrite aux agents de l'AEF. 

 

Un important contingent d'officiers et d'hommes a demandé et obtenu des libérations. Le général Mars autorisa Pershing à envoyer aux États les individus qui pouvaient prouver « la détresse ... dans leurs familles » pour être immédiatement libérés et / ou renvoyer en Europe toute personne entrée en France après le 1er avril 1917, et « présentant des motifs suffisants pour être... libéré ». Ainsi, le sergent Dreben, le lieutenant-colonel Taylor, le colonel Roberts et le général Hulen, pour n'en nommer que quelques-uns, ont été libérés de bonne heure pour tendre à faire pression sur les «affaires personnelles». Roberts et Hulen ont voyagé ensemble et ont été rassemblés au Texas. Ils ont été succédés en tant que commandants de la 144e Brigade d'Infanterie et de la 72e Brigade par le Lieutenant Colonel Mullican et un ancien commandant de brigade dans la 80e Division, le Brigadier Général George H. Jamerson, respectivement.

 

Il va sans dire que de nombreux postes à pratiquement tous les niveaux de commandement ont changé de mains à la suite des transferts et des renvois. Il est également probablement inutile d'expliquer que les différences de rang attribuées à un grand nombre des mêmes officiers mentionnés dans ce chapitre et dans les chapitres précédents étaient dues au grand nombre de promotions faites avant et après. Il est peut-être moins évident, cependant, que le 36e reçoive autant d'officiers et d'hommes qu'il en a perdu. Un lot de 115 «vagabonds» qui avaient été expédiés de la 36e à la 81e Division il y a quelques mois a été déclaré «très heureux» d'être de retour avec leurs anciens copains de Camp Bowie. Au 1er mai 1919, la force totale des unités dans la région de Tonnerre était de 739 officiers et de 19 084 hommes enrôlés.

 

Parmi le personnel renvoyé à la 36e étaient ceux pris par les Allemands. L'un des rapatriés, le lieutenant Walters, échappa à la captivité et arriva à Metz le jour où les troupes d'occupation françaises entrèrent. Le soldat Buster L. Stinson, compagnie C, 142e d'infanterie, capturé le 21 octobre 1918 alors qu'il patrouillait et emmenait en Belgique, a déclaré qu'il était mal nourri et maltraité. Une histoire plus plaisante a été racontée par neuf soldats de la 142nd - trois sous-officiers et six soldats qui ont été saisis au nord-est de Saint-Etienne le 8 octobre et ont marché à Leffincourt pour la recherche et l'interrogation. L'interrogatoire a été mené d'une manière acceptable et leurs effets personnels ont été « non perturbés ». Pendant l'interrogatoire, les ravisseurs montrèrent un livre sur les lieux où la 36e avait été à la maison et à l'étranger et se déclarèrent "très surpris qu'une nouvelle division inexpérimentée soit placée dans ce secteur qu'ils jugeaient dur et bien protégé". Les Allemands semblent avoir fait plus parler que leurs prisonniers ; Cependant, le sergent Norman Duff de la compagnie A a dit à un officier qu'il y avait quatre divisions derrière la 36e qui se préparait à monter. "Pour autant que je sache que c'était vrai et il ne semblait pas savoir mieux lui-même."

 

De Leffincourt, les neuf hommes accompagnés d'autres prisonniers ont été conduits à Attigny. La nourriture servie était médiocre, mais elle l'était aussi pour les troupes allemandes. A Sedan, ils furent entraînés et emmenés dans une vieille forteresse française, insalubre et inconfortable, utilisée par les Allemands comme prison près de Montmedy. Ils ont ensuite été transférés à Rastatt, en Allemagne, où les conditions étaient « très bonnes ». La Croix-Rouge américaine fournissait de la nourriture, des articles de toilette, des articles de loisirs, des vêtements et des « femmes au foyer ». Seuls les soldats étaient tenus de travailler et ils recevaient la moitié de leur salaire par jour. Les gardes allemands « traitaient beaucoup mieux les Américains que les prisonniers français et italiens ». Après l'Armistice, un officier américain prit le commandement du « camp » et envoya les Arrow Heads de la Croix-Rouge via la Suisse à Vichy, en France, où, après un court séjour à l'hôpital, ils furent envoyés dans leurs organisations. Le capitaine P. E. Barth, 142e officier du renseignement, a rapporté que les hommes sont revenus "en bonne santé" et "avec rien d'autre que des éloges" pour la Croix-Rouge. 

 

À deux reprises, à trois jours d'intervalle, la 36e édition a accueilli des visiteurs de marque. Le 6 avril 1919, Thomas T. (Tom) Connally et Hatton W. Sumners du Texas, William W. Hastings d'Oklahoma, et neuf autres membres du Congrès d'ailleurs apparurent "dans la division" pour parler avec des officiers au quartier général de Smith "et les unités et les hommes enrôlés dans de nombreuses organisations. " Les bons politiciens, qu'ils étaient, ils s'assuraient qu'ils « voyaient des hommes de leurs districts ». La délégation était officieusement en France « pour voir comment la guerre était menée, comment la conférence de paix fonctionnait et comment les garçons étaient traités ». Connally a dit au journal Arrow Head que les habitants du Texas et de l'Oklahoma étaient « fiers de leurs garçons », mais qu'il ne pouvait pas, lorsqu'on leur demandait, dire ce qu'ils « allaient faire pour le montrer » d'une manière « matérielle ». Interrogée sur la durée que la division allé passer en France, Connally a répondu: "Je ne pense pas que ce sera très long maintenant, avant que la 36ème ne soit rentrée chez elle". Les informations sur lesquelles Connally a basé sa déclaration lui ont été transmises «l'autre jour» au quartier général et, comme son interviewer l'apprendrait bientôt, il n'a pas été mal informé.

 

Le mercredi 9 avril, le général Pershing rendit une visite officielle au 36e, qui, fidèle à sa réputation, fit « l'inspection la plus détaillée à laquelle cette division n’ait jamais été soumise ». À la dernière minute, le 36e « s'est montré en pleine forme, avec tous les hommes dans des derbies en étain et des uniformes de service sur le terrain très polis ».

 

Immédiatement à 14 heures, le commandant en chef, accompagné de Smith, Williams, un aide de division, et une suite d'officiers d'état-major personnel, a commencé "une inspection minutieuse" des troupes, qui se tenaient au garde-à-vue avec baïonnettes fixes dans un champ près de Melisey au nord de Tonnerre. Une « grande foule » de citoyens locaux gardés dans certaines limites par la police militaire a regardé Pershing marcher les lignes examinant le personnel et l'équipement et engager de nombreuses « conversations personnelles » avec les officiers et les hommes enrôlés sur des sujets tels que « blessure et service chevrons, des billettes, de la nourriture, du carburant, des vêtements, du matériel de nettoyage et des loisirs. ». Les membres de la 142nd Ambulance Company « restèrent sous la pluie pendant cinq heures » avant que le commandant au visage granitique ne commence l'inspection et ne les atteigne, mais leur malaise fut oublié lorsqu'il complimenta le commandant de la compagnie sur l'excellent état de leur équipement.

 

Après avoir terminé l'inspection, Pershing présente des Distinguished Service Crosses au sous-lieutenant Donald J. McLennan et aux sergents Charles J. Liddell, Howard S. Woods et William T. Harden, tous de la 142e Infanterie, et décorent les normes des quatre régiments d'infanterie, le 111th Engineers, le 111th Field Signal Battalion, le 111th Sanitary Train, le 111th Train Supply, et les trois bataillons de mitrailleuses. La division passe ensuite en revue la musique martiale des fanfares d'infanterie. Enfin, les officiers et les hommes étaient « rassemblés » pour une allocution dans laquelle Pershing « commentait l'apparence et l'excellence générale de la Division dans son ensemble ». L'affaire a rappelé aux hommes de la grande revue à Fort Worth près d'un an à la veille, sauf dans ce cas la vedette du spectacle était le général Pershing. Il est difficile d'estimer la cote de popularité de Pershing à la 36e, sauf pour dire que bien qu'il fût très respecté, il n'était apparemment ni idolâtré ni détesté.

 

Pershing a suivi sa visite avec une lettre au général Smith qui l'a fait reproduire dans le Arrow Head pour l'édification des officiers et des hommes. Dans ce document, le commandant en chef a commenté la « splendide condition physique » du personnel; résumé les activités de la 36e au front ; a conclu que le « courage » affiché par ses membres au front « promettait » ce que la division « deviendrait un vétéran »; et a demandé à Smith « d'adresser mes félicitations aux membres de votre division, qui peuvent rentrer chez eux fiers de leurs services en sachant qu'ils se sont bien acquittés de leurs fonctions au sein des forces expéditionnaires américaines ». Les télégrammes de la Première Armée reçues le 10 avril déclaraient que le SOS avait été chargé de préparer le 36e « retour aux États-Unis » et que « le mouvement vers le centre d'embarquement débuterait le ou avant le 27 avril. " S'ils avaient eu connaissance de la pratique de Pershing d'inspecter les divisions avant leur départ, ils auraient su dès qu'ils auraient appris que le général arrivait que la 36e avait été programmée pour naviguer.

 

La revue de Pershing a marqué l'apogée du 36ème séjour dans la région de Tonnerre. Les Arrow Heads rêvaient de rentrer chez eux et détestaient le travail sur la route et l'entraînement, mais ils profitaient pleinement des loisirs libéraux, des congés et des politiques éducatives de Pershing pour se divertir et s'améliorer. Les organismes de protection sociale auraient difficilement pu faire mieux, compte tenu des contraintes de temps et de moyens, de fournir des services sociaux aux troupes. De toutes les choses qui ont été faites, cependant, rien n'a envoyé le moral monter en flèche aussi haut que l'annonce officielle du départ imminent de la division.

 

"La guerre est finie, Finie la guerre, et, oh, mon garçon, je rentre chez moi!" s'exclama l’ Arrow Head sous les titres qui lisaient en partie "Toute la division sauvage avec excitation comme les nouvelles" que la 36ème était de "quitter la région en deux semaines - probablement à travers Le Mans et Brest". La réaction à l'annonce du départ prochain de la 36e tranche avec l'air morose qui régnait dans la région de Tonnerre depuis fin mars, suite au «passage» des 78ème et 80ème divisions au contrôle du SOS pour l'embarquement ; la dissolution du 1er Corps; la réaffectation du 36ème au 8ème Corps, Première Armée; et des rumeurs persistantes que les Texans et les Oklahomans seraient envoyés en Allemagne.

 

Le 36e n'avait pas été répertorié parmi ces divisions pour naviguer jusqu'en juin, mais le SOS et le service de transport étaient maintenant bien en avance sur le calendrier en renvoyant les troupes aux États-Unis. Le SOS traitait rapidement les Doughboys à destination de l'énorme centre d'embarquement américain (AEC) au Mans et dans les trois principaux ports d'embarquement de Brest, Bordeaux et Saint-Nazaire grâce notamment à la poursuite de la construction des installations au cours de ces dernières étapes de la guerre et après. Mais plus important encore, le Service des transports, créé en décembre 1918 par la fusion du Service de la circulation intérieure et du Service d'embarquement, fournissait des navires plus rapidement et en plus grand nombre qu'on ne le pensait initialement. L'élimination du convoi comme unique moyen de transport en faveur des « départs individuels » immédiats après l'arrivée des bateaux au port et chargement, la conversion des navires de guerre et des cargos en transporteurs de troupes, et l'affrètement de navires allemands et autres. Les navires étrangers ont permis au Service des transports de dépasser son objectif initial d'expédier 250 000 hommes par mois de plus de 50% en quelques mois après avoir pris en charge tous les déplacements militaires à l'ouest des jetées en Europe. Le résultat a été que le tour de la 36ème pour rentrer à la maison est venu beaucoup plus tôt que prévu.

 

La région de Tonnerre était pleine d'activité au cours des trois dernières semaines d'avril alors que les officiers et les hommes faisaient leurs adieux plus ou moins formels aux danses et aux fêtes, payaient leurs factures et se préparaient à partir. La 36e a été transférée au SOS le 15 avril comme prévu, mais la date de départ a été reportée au 2 mai en raison de «situations d'urgence» à l'AEC. L'entraînement de plus de 4 000 soldats par jour sur un total de 16 trains à Tonnerre, Ervy et Jeugny a été accompli en quatre jours. Le 111e génie est resté derrière un peu de temps pour récupérer les fournitures "en usage jusqu'au dernier moment" et "pour mettre les choses en ordre". Des rafraîchissements ont été servis aux points d'entraînement et de désabonnement par des travailleurs sociaux et du café chaud a été distribué de deux cuisines roulantes installées sur une voiture plate avec chaque train pendant le voyage d'environ 30 heures, principalement ou entièrement via St. Florentin et Tours.

 

Arrivés au Mans, à l'intérieur des terres, à la jonction des lignes de chemin de fer principales menant à Brest, Saint-Nazaire et Bordeaux, les troupes étaient cantonnées dans les villages voisins destinés aux nouveaux arrivants. Le quartier général de Smith se trouvait à Montfort, Whitworth à Torce et Jamerson à Thorigne. Au cours des deux semaines suivantes, les dossiers de service ont été vérifiés, l'équipement a été inspecté, de nouveaux vêtements et articles personnels ont été délivrés «au besoin», des examens médicaux ont été effectués et les hommes ont vu leur poux enlevé. 

English version

 

The 36th was relieved from duty with the 7th Corps, with which it had served less than a week, on November 16. Two days later, the Arrow Heads hit the road for the 16th Training Area about 100 miles to the south-southwest. With them went Companies A and E, 111th Supply Train, which had rejoined the command shortly after the Armistice. As if moving the division under normal conditions was not headache enough for the officers, the 36th received some 3,600 "unequipped" replacements "in poor physical condition" and about 430 animals for disposition soon after heading out.

 

The main axis of the movement, which utilized several different roads, lay through Bar-le-Duc, St. Dizier, Essoyes, and Les Riceys. Worn-out shoes, "badly fitting socks," rain, muddy roads, and physical weariness from months of hard service notwithstanding, march discipline and straggling were no more than minor problems. A G-3 officer, though generally pleased with the conduct of the march, found a dozen stragglers in one battalion "plugging along with intent to rejoin the column when it reached the top of the hill" and observed the 142nd Ambulance Company, 111th Sanitary Train, marching through Bar-sur-Aube at something akin to route step when it was supposed to be at attention. During a one-day rest stop in their old training area, which adjoined the 16th on the northeast, the Arrow Heads were literally wined and dined by the French people.

 

Occasionally the troops burst forth in song to break the monotony. Conspicuous for its absence from their repertoire, since many of their comrades were no longer present, was an old Camp Bowie favorite, Hail, Hail, the Gang’s All Here. An addition to their list was the little AEF ditty, Mademoiselle From Armentieres. "With her I flirted, I confess, But she got revenge when she said ‘yes’" were lines that would hold special meaning for a number of unlucky if not indiscreet Arrow Heads before they left France.

 

 

Smith announced on November 27 that the 36th was (again) assigned to the 1st Corps, First American Army, commanded by Major General William M. Wright, headquarters at Tonnerre, the State of Yonne, on the Armancon River and Paris highway. Part of the division arrived in the new area on the 28th, Thanksgiving Day, while the rest trudged in on the 29th. Each unit up and down the chain of command was billeted in villages around the one housing the headquarters. There was no lack of villages at Tonnerre, or elsewhere in France for that matter, at which to station troops, for, as one Arrow Head wrote home, the French peasants "all live in small villages and do not live on farms as we do there."

 

Smith established his headquarters first at Tronchoy and then at Cheney. The latter town was about six miles northwest of Tonnerre and some 100 miles southeast of Paris. Other headquarters were located as follows: 71st Brigade, Flogny; 72nd Brigade, Tanlay; 141st Infantry, Chaource; 142nd Infantry, Flogny; 143rd Infantry, Serrigny; 144th Infantry, Tanlay; 131st Machine Gun Battalion, Vallieres; 111th Sanitary Train, Epineuil; 111th Field Signal Battalion, Dannemoine; 111th Supply Train, Ervy (the divisional railhead); and 111th Ammunition Train, Davrey. The 111th Engineers rejoined the 36th as the division arrived and was headquartered first at Roffey and later at Chesley. To the south and east of the 36th were the other divisions of the 1st Corps, the 78th and the 80th.

 

 

The first six or eight weeks in the Tonnerre area were the most difficult. The place had to be cleaned up, bath houses repaired and heated, mess halls and kitchens "put under shelter," stoves improvised, and drinking water boiled or chlorinated. Men quartered in stables slept on the ground until planks and wire netting could be obtained to construct beds. To reduce "respiratory diseases" the 36th installed the cubicle system of bunking—the first combat division in the AEF to do so—which consisted of placing a blanket or shelter half between "the individual spaces of sleeping men." Bed sacking was available [183] almost immediately, but other needed supplies, most notably shoes, did not arrive until January, 1919. Until that time, a considerable number of nearly-barefoot soldiers were relieved from duty. Wood for fuel was always in short supply and much of that shipped in was too green to burn. Fortunately, the winter was relatively mild; otherwise, the discomfort might have been intolerable.

 

 

The lack of sufficient supplies was due to poor roads and inadequate "truckage." The roads, nearly all paved, were not bad at first, but because they contained no foundation the heavy truck traffic cut them to pieces. New trucks "with cargo bodies" were eventually received to replace the old vehicles of "smaller capacity," but the roads were always a problem. To keep the supplies flowing and to maintain the roads in accordance with AEF policy that they should be left, when the time came, in as good condition as they were found, it was necessary to make continuous repairs on them. Thus the 111th Engineers no sooner arrived than they were set to work resurfacing the numerous roads, including the Tonnerre-Paris highway.

 

 

Second Lieutenant Ross A. Taylor, Company E, stated that the roads were no problem during freezing weather, but when it rained, they thawed and disintegrated. Several quarries were opened, the largest at Tronchoy, and much crushed stone was shipped by means of canal boats. When working the quarries, distributing the granulated rock, and making the repairs proved to be more than the engineers could handle, Smith ordered the assignment of road-work details from other units. By late January, 1919, at least 20 percent of the division was engaged in making "little uns out of big uns." Two months later, troops were reported on every road from Praslin to Percey and from Chaource to Tanlay, "breaking rock, filling ruts or grading."

 

 

The "pick and shovel" labor for the infantrymen and others was relished no more than training, which began in earnest in December, 1918. The exercises, which took into account the lessons learned at the front, were conducted on all levels of command from company to division. Combined with less-than-desirable living conditions, the military duties produced much grumbling. The war was over and the Texans and Oklahomans wanted to go home !

 

The situation in the 36th was not substantially different from that in the AEF as a whole. The 36th did not, however, as did "parts" of Pershing’s command, suffer any appreciable loss of spirit. One nevertheless suspects that had things not improved considerably as the months passed, a dark cloud of depression would have formed over the Tonnerre area.

 

 

Pershing was not unaware of the growing unhappiness in his command. In less than two months after the Armistice, the Commander-in-Chief modified drill regulations and urged his commanders to institute an extensive athletic program for purposes of recreation and physical conditioning. He also enlisted Raymond B. Fosdick as a civilian aide, and Fosdick, after a series of excursions into the field, told Pershing, in effect, that his efforts to deal with the morale problem were insufficient. The question of when the men would go home was "almost a mania" in some outfits and they were "impatient with any attempt to continue unrelieved the military tasks for which most of them have no natural fondness." Winning the war was the "impelling motive for work and sacrifice" before November 11; in peacetime, "other motivating forces" to achieve these ends were necessary.

 

 

Pershing was also spurred to further action by a cable from Secretary Baker in February, 1919, expressing concern over the poor living conditions and "bitterness" of the men in the AEF. Clearly the resentment of the Yanks had filtered across the Atlantic to the folks at home and Baker was feeling the heat. Thus Pershing took to the inspection circuit as much for the purpose of being seen as for that of seeing and initiated measures to increase the athletic program, to liberalize leave policies, and to establish schools. Welfare organizations already at work were encouraged, directly or indirectly, to augment their efforts and commanders, in accordance with Pershing’s desire to send the army home "with high morale, clean physically and clean morally," sought to make the remaining months of the AEFs stay in France as palatable as possible. Discipline and regulations were maintained, but drill and maneuvers were continued on a less-urgent basis and recreation was upgraded immeasurably. The adjustments in training and recreation accomplished their purpose. In the 36th, General Smith implemented AEF policy fully and competently, and the results, under the circumstances, could scarcely have been better.

 

Perhaps nothing contributed more to the maintenance of morale in the 36th than the divisional newspaper, the Arrow [185] Head, whose development required much "time and pains" and which began weekly publication on February 27, 1919. The composition of the newspaper staff changed slightly as time went on, but its only editor-in-chief was Private Hugh J. Kent, a former employee of the Dallas Evening Journal, who was reported to have a "scar" on the back of his head "that is a perfect reproduction of the Division’s insignia." The title of the paper, which reflected the 36th’s emblem, was selected from a list of names, among them "The Lone Star Round-up," "The Tex-Homa Bugler Overseas," and "The Panther Record," submitted by the troops. It was composed at Cheney and published about 25 miles to the west at the plant of the French newspaper Le Bourguignon in Auxerre.

 

  

The idea for the Arrow Head was undoubtedly derived from the success of the AEF publication, Stars and Stripes, which Pershing believed contributed more to the morale of the AEF than any other "one factor." Its success as a newspaper on the AEF level beginning in February, 1918, was matched a year later on the division level by the Arrow Head. The 1,000 copies of the first issue allotted to the 143rd Infantry sold out at 25 centimes per copy in 20 minutes. An extra 1,000 copies were printed, circulation was increased to 10,000, and coverage was expanded. Small errors were troublesome, but they could not be helped because, the editor explained, "The frog [printer] don’t have the least idea what he is writing as he picks out the words letter by letter."

 

 

The announced purposes of the Arrow Head were to "sustain the morale of the men"; to "maintain a division spirit"; to "inform the men"; to "let the folks at home know what the 36th Division is doing"; to "foster athletics, healthful sports and clean entertainments"; and to "give the enlisted men a medium of expression." It reported everything of interest related to the division; contained columns devoted to unit news; and printed letters, poems, jokes, and cartoons. Some of the content dealt with the subject foremost on the minds of all, going home. One poem was entitled, "Just Waitin’" and one four-picture cartoon showed a panther evolving into a frog.

 

 

Smith announced in the first issue that the 36th would sail "third from last" in the First American Army. Two of the nine divisions in the First Army were currently processing at Le Mans through which all would pass on the way to the port. The general explained the necessity of American divisions remaining in France after November 11 on the grounds that the Armistice was not a treaty. Until a permanent peace could be "reached and signed" the AEF "must remain on guard." In anticipation of a settlement at the peace conference convened at Paris in January and still in session, "the homecoming" of the AEF was "being planned." As to when the 36th would depart, the troops knew "as much about it" as he did.

 

 

Although Smith could not answer the main question, the information that the 36th’s departure was in the works was welcome news. More data on the subject was provided the next day by the Stars and Stripes. All divisions were to be returned "in the order of the arrival of their respective Divisional Headquarters in France." There would be exceptions in the case of Regular Army divisions and in instances "where availability of rail and sea transportation, location relative to ports, or the controlling military situation makes changes advisable." Over one-sixth of the AEF had already sailed and 19 divisions were scheduled for departure in March, April, May and June. The 36th was not on the list, but the Arrow Heads could take heart in the fact that the exodus from France was in progress and that it was just a matter of time until their number came up.

 

 

The exceptions to the general rule for the return of divisions and a report that the 36th had been "pushed" off the February schedule evidently provided grist for complaint by Oklahoma Congressman James V. (Jim) McClintic who was urging the immediate return of the 36th in response to pressure from his constituents. In a letter to McClintic in April, Army Adjutant General Peter C. Harris denied that another division had replaced the 36th for early shipment and explained that recently-arrived divisions in France brought back ahead of the 36th were not only "incomplete," but were also "favorably located" for quick transport home. The confusion undoubtedly arose from the inclusion of the 61st Field Artillery Brigade, the 111th Ammunition Train, and the 111th Trench Mortar Battery at Coetquidan on the schedule; these units had sailed. The return of divisions had not and would not be influenced by appeals made in their behalf. Hardship "among mothers and wives with children" was not a valid reason to bring any division home because "distress" discharges of individuals were available in the AEF.

 

 

While the Arrow Heads in the Tonnerre area waited, they were entertained, or perhaps more accurately, they entertained themselves in a manner reminiscent of Camp Bowie. Many athletic contests and entertainments were held in the AEF the day the first 36th units arrived at Tonnerre. Though excluded from these events, the division compensated for it in succeeding months, especially after the far-reaching athletic program ordered by Pershing late in December, 1918, and the pledge of $1,000,000 by the Commission on Training Camp Activities in the States for its furtherance. The timing of Pershing’s order could not have been better, coming as it did during the holiday season when thoughts of home were at their peak.

 

The most popular sports in the Tonnerre area were football, basketball, and baseball. Though played simultaneously, they received emphasis time-wise in the order named. Teams were organized on practically every echelon under the general direction of a division athletic officer. The equipment available was just enough "to get the teams into action." Playing fields and courts were constructed by the troops.

 

 

There were, in February, 1919, 52 football and 68 basketball teams playing as hard as the division had fought in the Champagne. The 143rd Infantry alone boasted 17 football and 16 basketball squads. Thirteen intra-division football games were played in one week. The contests were heavily attended and were accompanied by considerable betting. In one instance, some 750 men with 7,000 francs at stake watched Companies H and G, 141st Infantry, struggle to a tie.

 

 

Organizational football teams played for the championship of their units, after which the victor engaged the best of other units to decide the division title. Company B, 131st Machine Gun Battalion, scored 209 points to none for its opponents in rolling to the division "organization championship." In the regimental and separate-unit league, the 144th Infantry defeated the 142nd for the division crown. The cream of the gridiron warriors played for the division team which, as will be seen below, made football history in the best tradition of the 36th’s home states.

 

 

In basketball, elimination contests were held for the purpose of selecting a division team "from the strongest fives." As it turned out, there "were no men throughout the Division who were able to replace any of the 142nd Infantry squad" on the first string. Consequently, the 142nd five with substitutes from the 111th Engineers represented the 36th in 1st Corps competition. The Arrow Heads defeated the 80th Division, but lost the corps championship 20-28 to the 78th.

 

The number of baseball teams surpassed that of football and basketball combined. Over 70 were formed in the 142nd Infantry alone and 16 entered the "regimental league." The 111th Sanitary Train staged an exhibition game for King Albert and Queen Elizabeth of Belgium at Bar-sur-Aube. A division team, which featured numerous professional players, was formed and despite "the absence of baseball shoes" defeated the 6th Division on a soft diamond at Tonnerre in April. Organized baseball competition was late in getting started, however, and was aborted soon after it began by orders for the 36th to pack up and head west.

 

 

 

Other sports activities included boxing, wrestling, tennis, track and field, and one invented by the AEF called "Doughboy." The "latest thing in military athletics," Doughboy was "a combination" of basketball, soccer, football, and a Donnybrook Fair "rolled into one." The number of players on a team was somewhat flexible and several teams utilizing dozens of men played on one field at the same time. It was on the schedule twice weekly and was devised especially for troops who were "beating drill" and not participating in any of the other sports.

 

 

Military tasks were nearly all turned into games before the division departed. The competition among the organizations to determine which was best at work activities was almost as intense as that in regular sports. They also vied with each other to see which passed the best inspection by General Smith and, in one instance, which had the cleanest kitchen in the division. The military-related competition was undoubtedly as important in sustaining morale as AEF curtainment of the work-day.

 

 

At the athletic carnival staged by the 1st Corps at Tonnerre during March, 1919, the 36th won first place in the horse show and in the majority of field events, which included rifle and pistol firing, platoon drill, and bayonet fencing. The 1st Battalion, 143rd Infantry, won the battalion maneuvers contest and went on to score second in First Army competition. Private Carl S. Kennedy, 141st Infantry, shot his way through corps and army competition to 10th place in the AEF rifle match at Le Mans. Wagoner Robert L. Moore, driver, and Private R. N. Betts, brakeman, of the 111th [189] Engineers, after winning at Tonnerre, took first prize in the First Army horse show contest "for four line American escort wagons." In wrestling, Big Bob Davis, 111th Field Signal Battalion, lost the final round for the AEF light heavyweight title to the representative of the Third Army.

 

 

 

Of all the athletic activities, military-related and otherwise, none sparked more excitement than the division football team. It was organized shortly after the 36th set foot in the Tonnerre area and represented the division through two seasons of football, one before Pershing’s order for a full program of athletics became reality and one after it. In the first season the 36th slashed through the opposition to win the First Army championship. The final conference game was played at Tonnerre on New Year’s Day, 1919. In a subsequent game at Paris on January 20, that had no official status, but was generally regarded as determinant of the best in the AEF, the 36th lost to the SOS champion, St. Nazaire.

 

 

More teams participated in the second season, which for the 36th began immediately following the first, and the schedules pointed toward an official AEF title. Assigned as head coach of the 36th was Captain Wilmot Whitney, a former Harvard star, who played quarterback and whose "generalship" a Stars and Stripes reporter believed would have changed the outcome of the St. Nazaire game. Later, Captain Walter Birge, a standout of the Texas Longhorns and captain of the 2nd Texas Infantry team, coached the line and Major Guernsey of the 80th Division, a Yale all-American, the backfield. General Smith provided the team with quarters in a palatial chateau on a high hill surrounded by Woods and iron fences outside Chaource. Practice sessions were conducted mornings and afternoons on a field in front of the mansion and a division work detail performed household duties and served double rations at meals.

 

 

The roster of players contained the names of gridiron greats from such schools as Oklahoma, Texas, Nebraska, Texas A&M, Oklahoma A&M, Colorado, Texas Christian University, Notre Dame, Missouri, and Haskell. In this regard, the 36th was no different than other AEF teams since the flower of American manhood was in the army. A number of the players had won laurels on the 2nd Texas and Camp Bowie teams. Lineups and individual positions often changed from one game to another, but among those who saw much action were Private McCuller, end; Private Bellieu, end; Sergeant Tolbert, tackle; Sergeant Gray, tackle; Sergeant Frye, center; Private Mahseet, guard; Sergeant Kelly, guard; Private Lookabaugh, right half; First Lieutenant Clark, left half; and Sergeant Cranefield, fullback. The same unit played defense and offense though individuals like Chief Mahseet who punted and passed sometimes switched positions.

 

 

The 36th whipped the 78th and 80th divisions to win the corps championship and defeated the First Army Headquarters and the 29th Division to take the First Army crown. Two games with the 29th (New Jersey-Delaware-Virginia-Maryland-District of Columbia) National Guard team were necessary because the first ended in a scoreless tie. In the showdown for the title at the natural amphitheater outside Bar-sur-Aube on March 1, Phillip (Spitz) Clark drop-kicked a 30-yard field goal for the only score of the contest. The "salient features" of the game were the outstanding backfield performances of Clark at quarterback and Grady Watson at fullback, the pass-receiving of McCuller at end, and the "brilliant defense" of the Indian right guard, Charles Choate. Thousands of soldiers witnessed the game and the 36th record "for money orders sent home" was broken the following week. Smith, who attended the game in company with Lieutenant General Liggett, was reported as happy "as if he had won the game himself."

 

In the quarter-finals of the AEF playoffs, the 36th eliminated Le Mans 13-0 at the velodrome in Auteuil on the western outskirt of Paris. In the semi-finals, the Arrow Heads met the Second Army champion, the 7th Division, on March 22 at the more convenient site of Bar-sur-Aube. Traffic was stopped "by the massed soldiers who lined the route" of a pre-game parade through town. Witnessing the festivities from a stand draped with flags were King Albert, Queen Elizabeth, and General Pershing. Motoring to the field, the royal entourage was greeted by the Belgium national anthem played by the 142nd Infantry band. A stately stand had been constructed at the 50-yard line and the "figure of the dainty queen in grey, seated in the center of the box was clearly thrown in relief by the attending cortege of olive drab generals" which included Pershing and Lieutenant Generals Liggett and Bullard. The box was flanked on both sides by "towering bleachers" built by and for the enlisted men. Excluded from the seats by military police, numerous officers, including Smith, Williams, and "a whole flock of brigadier generals," had "to stand on the wet ground ... around the sides of the gridiron." The crowd was said to be one of the largest ever to witness a football event.

 

 

 

The game was as good as its billing. The difference was the 36th’s "superior weight," the running of Lookabaugh and Cranefield, and Frye’s defensive play. Passing was thwarted by a drizzling rain. With eight minutes to go and the ball on the 7th’s 45-yard line, a severe penalty put the 36th in scoring position and Lookabaugh went in for the lone touchdown of the game and Jim Kendricks kicked the extra point.

 

At the final whistle 25,000 "wildly whooping rooters," over 8,000 of them Arrow Heads, "thronged the field" but a single blast from a bugle brought dead silence. With everyone halted in his tracks, Pershing "in a low voice" congratulated both teams on their performance and announced that the Queen wished to take photographs. Pershing grouped the teams and as the Queen adjusted her camera, "some buck in the background ... standing in the rain and mud" shouted, "Hurry up, kid, its cold out here." The Queen smiled and hurried; Albert looked at Pershing "with a grin of tolerance"; members of the royal retinue evinced expressions ranging from "horror" to "amusement"; and Pershing "glanced keenly" in the direction of the voice. From the "extreme right" came another cry, "I want to go home," whereby Pershing turned his face "casually in that direction." No more was heard from the onlookers.

 

 

The 36th’s opponent in the first superbowl in football history was the undefeated 89th (Kansas-Nebraska-Missouri-South Dakota) National Army Division, Third Army. The time was Saturday, March 29, and the place was the Parc des Princes in Paris. Some 15,000 soldiers, sailors, Frenchmen, and welfare workers witnessed the game. Special trains brought 3,600 officers and men from the Tonnerre area while several thousand "AWOLS or expert managers" secured their own transportation. Some 1,200 89th soldiers came by rail from Germany.

 

 

The 89th "bugle corps" and the 144th Infantry band provided the music, the spectators the cheers, and the teams the thrills. The 36th scored in the first quarter on a fumble recovery by McCuller and dominated the first half. At the end of the first quarter, frenzied Arrow Head fans "swept over" the sideline barrier past the military police and held a "giant snake dance" on the field. At the intermission, the 89th commander, Major General Frank L. Winn, fired up his division’s squad with "one of the most effective appeals" the players "had ever listened to." In the second half, Lieutenant Potsy Clark, left halfback from Illinois, scored two touchdowns, one on a 65-yard dash in the mud, to give the 89th a 14-6 victory and the AEF championship. Sorely missed by the Arrow Heads was the defensive stalwart, Choate, who returned to the States early.

 

 

Following the final whistle, General Pershing, who attended the game with Rear Admiral Cary T. Grayson, President Wilson’s physician, Generals Liggett, Winn, and Smith, and other dignitaries, stepped onto the field and told the gladiators: "You have carried out the letter and the spirit of the plan adopted to promote clean sports" in the AEF. Afterwards, the 89th boys engaged in "a parade all their own" and did the town on money won from the Texans and Oklahomans.

 

 

Four welfare organizations were active in the Tonnerre area. These were the Salvation Army, the Knights of Columbus, the Red Cross, and the YMCA. The problems of competition and duplication that characterized the service of the social agencies in the AEF were not as pronounced after the Armistice owing to the direction provided by General Headquarters through the appointment of area welfare officers. Colonel James was placed in overall charge of welfare activities in the Tonnerre area.

 

 

The social organizations were hampered at the outset by lack of facilities, equipment, and supplies, but toward the end of the 36th’s sojourn, they were functioning with considerable effectiveness. The Salvation Army operated a canteen in a hotel at Dannemoine. It handled the "usual run of commissary supplies," sported a piano, and boasted an orchestra composed of local troops. The Knights of Columbus worked out of Vallieres, Chaource, Ervy, and Tronchoy. It furnished much athletic equipment and dispensed free such items as candy, soap, writing materials, tobacco products, and refreshments. The Red Cross tended to "the wants" of the sick, operated a home communication service for soldiers with personal problems, and distributed without charge jam, gum, tobacco, sweaters, quilts, magazines, and the like. Incidentally, this organization had meted food, drink, and tobacco to the troops under shell fire at St. Etienne and on the Aisne.

 

 

The most visible of all the agencies was the YMCA which established huts in at least eight villages; employed a considerable number of girls, mainly from Texas, as hostesses; served hot chocolate and cakes free twice weekly; stocked the "usual commissary supplies"; showed movies; and cooperated with the various military organizations in staging a variety of "entertainments." The "main hut" and an "officer’s club" at Tonnerre served the headquarters unit and the officers of the 1st Corps. The best Y outside Tonnerre was at Cheney where electric lights for the "picture machine" were provided by "Delco generator mounts in connection with an automobile powerplant." By late March the Cheney Y was operating "a modern theatre" with a stage, footlights, orchestra pit, and seating for 1,500 men.

 

 

Theatrical troupes of all types, composed largely of amateurs and semi-professionals, were formed on practically every echelon of command. The troupes toured the Tonnerre and sometimes other areas putting on their shows. The 142nd Infantry light opera "’N Everything," directed by Lieutenant Armstrong, and Lieutenant Colonel Bolend’s "Smileage Troupe," which evoked "miles of smiles," were extremely popular inside and outside the 36th. Troupes from other divisions also toured the Tonnerre area. One outside performer who sang for the Texans and Oklahomans was Margaret Wilson.

 

 

Numerous bands, official and otherwise, played at dances, parties, and other festive events wherever they were held, in tents, mess halls, barns, billets, private homes, or airplane hangars. Ten "large steel hangers" were received in March "to be used for education, entertainment, and athletic purposes." After the boxing season, the Tonnerre hangar was the scene of countless balls.

 

 

Dancing was "all the rage" when the 36th departed. Thanks to the 36th "entertainment department" the "lounge lizards" of each regiment were dancing one night a week to the "jazzing, tilting, blood-pulsing strains of the latest dance music of England, France, and America." The mademoiselles in attendance allegedly preferred "the Yankee one-step and ‘alligator glide’" over "their own style" and took to "the American jazz like a duck to water." In addition, the Y was hosting a weekly dance at the theater in Cheney.

 

 

Special dances were held for enlisted men, non-coms, and officers. The officers of divisional headquarters gave a "farewell hop" for the 36th officers at the Tonnerre hangar. The place was elaborately decorated with "tons of the fairest garlands" and over 500 lights. The 142nd and 144th regimental bands furnished the music and Y girls, Red Cross nurses, and French women served as partners. Among the prominent guests were the Count and Countess De Beausacq of Vermenton and the Marquis of Tanlay.

 

 

At many of the dances water "was absolutely barred." This was especially true of the private affairs in French homes. At one party at the abode of Madame Bushwa in Chesley, where a certain top sergeant was said to wile away his "leisure moments," the guests found it necessary to clear away "six manure piles" from the garage before it could be used safely as a ballroom. Drink was obtained from a nearby cafe and "Brundidge’s Band" provided the dance music.

 

 

Despite the best efforts of the welfare organizations to furnish girls for the semi-official social occasions, there was never "an instance" the Arrow Head declared, "where the men have not outnumbered the girls two and three to one." With the majority of local mademoiselles still in the cities where they had gone to work in the factories during the war, a number of the dancing partners provided were madames, some of whom were getting along in years. Although in short supply, the Y girls, more than any others, deserved kudos for the female companionship they offered. They served, danced, and hosted, and they were always there. In one instance, Lucia Tom and Maud Walker made reveille, ate breakfast, and afterwards engaged in a snowball fight with several soldiers. The frolicking ended, however, with Lucia’s "nailing" of Colonel Baker "in the back of the neck as he was passing." On the eve of the division’s departure, General Smith held a reception for the 36th welfare workers at his chateau in Cheney and "thanked them for their work and efforts in keeping the morale of the 36th up to such a high pitch.".

 

 

Relations between the personnel and the French civilians were not as good as they had been in the Bar-sur-Aube area. With the war over the populace would have preferred not to have the troops around. One source of friction was identified by a Texan in the 144th Infantry who complained that shopkeepers and cafe owners raised their prices "as soon as an American soldier steps in." Needless to say, those Arrow Heads who liked "to go down" at night "to loaf and drink wine ... the way the frogs enjoy themselves" sometimes found theirs an expensive pastime. Many establishments were placed off limits until a list of prices approved by a board of officers was posted in a prominent place. A number of greedy villagers submitted either unbelievably extravagant or outright false claims for damages "alleged to have resulted from some act of the Americans." On the other side of the coin, "a few rowdy soldiers, usually under the influence of cognac," were guilty of "outrageous" conduct. Otherwise, however, relations were cordial enough as indicated by the attendance of French guests at athletic and social functions and by the fact that nine Arrow Heads took French brides.

 

 

Further evidence of friendly fraternization was the instance of venereal disease. For the six months beginning in October, 1918, and ending in April, 1919, 253 cases were reported in the 36th. The division rate of 21.8 cases per 1,000 men was actually low when compared to the AEF rate of 39.62 per 1,000 for approximately the same period. Without the "measures of prophylaxis" taken by the AEF, the rates would undoubtedly have been higher.

 

A division bulletin posted before the 36th left the area indicates the AEFs interest in the problem and suggests that a number of diseased men may have slipped by without detection. It stated that an AEF order prohibiting the return home of anyone with VD would be "carried out to the letter." Medical examiners were instructed "to see that the ‘wise ones’ do not ‘get by’ with the many ‘tricks’ that are used to conceal venereal disease at casual inspections." It was better to remain segregated in France "until cured" than to go home to mothers, sisters, sweethearts, and friends with "the bunch."

 

  

The low VD rate reflects the success of the AEF recreational program as applied to the 36th in keeping the command busy and happy. By the same token, good morale, improved sanitation, and emphasis on personal hygiene explain the gradual reduction of the sick rate from 28.5 per 1,000 in December, 1918, to 9.9 per 1,000 in April, 1919. There were in this period 160, 111, and 13 cases of flu, pneumonia, and meningitis, respectively. The discovery of contagious disease in any village was followed immediately by a strictly-enforced quarantine of the troops stationed therein. Total deaths from all illnesses numbered 22. The 36th health and mortality figures compared favorably with those of other divisions.

 

 

Nothing that was done to lessen the boredom of military life in the Tonnerre area was more beneficial to participants than the 36th Division school system. The announcement by Lieutenant Colonel Atkins in February that vocational and high school instruction in numerous subjects would be made available to 15 percent of the division brought 3,448 applications in short order. About 50 percent applied for courses in auto repair and gas engines. These and other subjects were taught at the "central" or "division" school in Roffey which opened in March with an administrative and teaching staff of 20 officers and an enrollment of 1,000. Nearly 50 "post" schools taught by officers and enlisted men were established in the area with a total enrollment during their existence of 3,000. In addition 348 officers and men were permitted "to take ... a four month’s course" offered to all qualified AEF personnel "by the leading French and English Universities."

 

 

The 36th school system was directed by Lieutenant Colonel Culberson who insisted that the schools manifest the same "spirit" as that "found in purely academic and vocational institutions." At Roffey, the students were quartered in "wards" and required to attend classes five hours daily five days a week for three months. Military drill was limited to one hour a day, and the finest food available prepared by the best cooks was served. Relief from both military duties and the "army standby of slum and beans thrown at them" in the regular messes was enough to make many of the most uninterested soldiers ambitious to further their education. At one time, over 50 percent of Company D, 111th Engineers, were seeking admittance to the division school while the remaining percentage "were either attending other schools or are on special duty which does not require them to work on the roads..."

 

 

Full advantage was also taken of the AEFs generous leave policy. Soon after the first American soldiers arrived in Europe, the General Staff sought the cooperation of the YMCA in providing proper recreational facilities for soldiers on furlough. The result was the establishment of leave areas containing "American methods of entertainment ... concentrated by the Y.M.C.A." Beginning with that of Savoie, 19 leave areas, almost entirely in France, were opened in 1918-1919.

 

 

There were numerous complaints initially because the men were restricted to designated areas and were required to stay at hotels selected by the YMCA. Another source of unhappiness was the "double system of prices" at the YMCA canteens necessitated by the purchase of the same items from the AEF Quartermaster at one rate and from home and shipped at Y expense at a higher rate. This practice and its running of the AEF post exchanges in general, at Pershing’s request, coupled with Pershing’s insistence that the organization should give nothing away on the grounds it would make "my soldiers appear as paupers," damaged somewhat the YMCA’s reputation in France.

 

 

Many of the early problems relating to the leave areas had been ironed out by the time the 36th was in a position to enjoy them. As to the attitude of the Arrow Heads toward the YMCA, probably no other organization, with the possible exception of the Red Cross, was held in higher esteem. Although the large majority vacationed in the regular areas, a number of men visited other points in France and went to England, Ireland, Greece and Italy. Although the division football team spent three weeks in Italy and some soldiers were allowed 14 days, furloughs were limited, as a general rule, to one week, or in the case of "Gay Paree," which was opened to visitation on November 1, 1918, three days. There were no restrictions on the number of leaves an individual with "good credit" might receive.

 

 

One Arrow Head who stayed in Paris longer than his 36th leave permitted was Sam Dreben, the popular "top kicker" of Company A, 141st Infantry. His failure to return after three days caused his men to fear that he had been thrown "in the ‘Hoos-Gow,"’ but the sergeant reported after ten days with an "iron clad" pass signed by the general for whom he had scouted and interpreted in Mexico, John J. Pershing. Nearly every man in the 36th visited Paris at one time or another.

 

The leave areas most popular with the Texans and Oklahomans, excluding Paris, were located in southeastern France. The towns receiving the majority of the 36th vacationers were Nice and Cannes, Lamalou-les-Bains, La Bourboule, Aix-les-Bains, Chamonix, and Grenoble in the Riviera, Herault, Auvergne, Savoie, Alpine, and Dauphine Leave Areas, respectively. The 36th regimental bands, which took turns playing at Grenoble, enjoyed a high reputation among the Yanks who sojourned there. At one time in February, 1919, 500 Arrow Heads were in Cannes, 700 in Nice, 800 in La Bourboule, and 1,200 in Chamonix.

 

George G. Schumpert, 143rd Infantry, made the "steep ascent" to Chamonix, located next to Mont Blanc (not to be confused with Blanc Mont) on the western edge of the snow-covered Pennine Alps near the Swiss and Italian borders, on "an electric railway" that wound "in and about tunnels and mountains and ravines" for over an hour. Once there he enjoyed "a comfortable hotel," good food, a fine bed, "and steam heat." There were points of interest, but it would have been "a dull place were it not for ‘Y’ and twenty pretty American girls who could dance, skate, ski, sled, and everything to please the men, besides running a capital canteen." It would appear that the YMCA girls alone may have been enough to preserve the organization’s good name with the Texans and Oklahomans in France.

 

 

The exemplary conduct of the 36th troops on furlough brought letters of commendation from several military commanders in the leave areas. Of the entire division, only 15 men were reported for misconduct. This record was matched, on a relative basis, by the generally fine behavior of the troops throughout their stay in the Tonnerre area. Only 40 men were in the guard house at Tronchoy in March, 1919, as compared to about 400 in confinement a year earlier at Camp Bowie. The decrease in France was due to the strict enforcement of AWOL regulations and to the fact that there was "no place worth going to that can’t be accomplished in a legitimate manner." The division high command believed that "the 36th record cannot be paralleled" in the AEF.

 

 

Those Doughboys who did not hanker to go far away or who had off-duty time to spare could take in sights in the Tonnerre area. Numerous French churches, monasteries, and castles hundreds of years old; a Gallo-Roman cemetery; and the remains of several three-layer stone and sand roads with "solid cement" foundations in low places, a campsite west of Flogny, and a pottery southwest of Villiers-Vineux dating from the days of Roman occupation were of particular interest. Many Roman and Gallic coins were found at the pottery site by men of the 2nd Battalion, 142nd Infantry. Why "so many pieces of money were scattered there" was unknown, but the Arrow Head theorized facetiously that the Gauls may have dropped a high explosive shell "on one of Caesar’s treasure carts...or maybe hit a crap game or a canteen."

 

 

 

Two "Official trips were made by 36th officers to the Champagne battleground. Among those in the party making the first were Colonel James and Lieutenant Colonel Morrissey, Captains Loftus and Spence, and a photographer. "As luck would have it," James lamented, "snow fell as we arrived at Chalons last Sunday [January 26, 1919], on our way up, & stayed with us all the time, so that the ground was covered and the shell holes & ‘fox’ holes did not show up ... well..." Several bodies were found "yet unburied" and those French peasants who had returned were "on the verge of starvation."

 

Many of the photos taken were subsequently reproduced in a little paperbound booklet entitled The Thirty-Sixth in the Great War. Described by its publisher, the Arrow Head, as a "Pictorial Supplement to this paper," the publication contained a brief sketch of the 36th’s activities drawn from Spence’s official history, which was nearing completion. Fifteen thousand copies of the booklet were printed and paid for with newspaper profits and the money collected from advance sales to the troops "at the pay table" on May 1.

 

After completing the inspection, Pershing presented Distinguished Service Crosses to Second Lieutenant Donald J. McLennan and Sergeants Charles J. Liddell, Howard S. Woods, and William T. Harden, all of the 142nd Infantry, and decorated the standards of the four infantry regiments, the 111th Engineers, the 111th Field Signal Battalion, the 111th Sanitary Train, the 111th Supply Train, and the three machine gun battalions. The division then passed in review to the martial music of the consolidated infantry bands. And finally, the officers and men were "assembled" for an address in which Pershing "commented on the appearance and general excellency of the Division as a whole." The affair reminded the men of the great review in Fort Worth almost a year to the day earlier except in this instance the star of the show was General Pershing. It is difficult to estimate Pershing’s popularity rating in the 36th except to say that while he was highly respected, he was seemingly neither idolized nor disliked.

 

Pershing followed up his visit with a letter to General Smith who had it reproduced in the Arrow Head for the edification of the officers and men. In it, the Commander-in-chief commented on the "splendid physical condition" of the personnel; summarized the 36th’s activities at the front; concluded that the "mettle" displayed by its membership at the front "gave promise" of what the division "would become as a veteran"; and asked that Smith extend "my congratulations to the members of your Division, who may return home proud of the record of their services with the knowledge that they have acquitted themselves well as part of the American Expeditionary Forces." Much more welcome to the troops was a telegram from the First Army received April 10 stating that the SOS had been directed to prepare the 36th "for return to the United States" and that "movement to embarkation center will commence on or before April 27th." Had they been aware of Pershing’s practice of inspecting divisions prior to their departure, they would have known as soon as they learned the general was coming that the 36th had been scheduled to sail.

 

Pershing’s review marked the climax of the 36th’s stay in the Tonnerre area. The Arrow Heads longed for home and detested the road work and training, but they made the most of their situation by taking advantage of Pershing’s liberal recreation, leave, and education policies to entertain and to improve themselves. The welfare organizations could scarcely have done a better job, given the limitations of time and wherewithal, of providing social services to the troops. Of all the things that were done, however, nothing sent morale soaring quite as high as the official announcement of the division’s impending departure.

 

"War’s over! Finie la guerre! And, Oh, Boy! Going Home! Toot Sweet!" exclaimed the Arrow Head under headlines that read in part "All Division Wild With Excitement As News Comes" that the 36th was to "Leave Area in Two Weeks—probably through Le Mans and Brest." The reaction to the announcement that the 36th would soon pull out was in stark contrast to the air of gloom that had hung over the Tonnerre area since late March as the result of the "passing" of the 78th and 80th Divisions to the control of the SOS for embarkation; the dissolution of the 1st Corps; the reassignment of the 36th to the 8th Corps, First Army; and persistent rumors that the Texans and Oklahomans would be sent to Germany.

 

The 36th had not been listed among those divisions to sail through June, but the SOS and the Transportation Service were now well ahead of schedule in returning the troops to the United States. The SOS was processing the homeward-bound Doughboys rapidly at the huge American Embarkation Center (AEC) at Le Mans and at the three main’ embarkation ports of Brest, Bordeaux, and St. Nazaire thanks largely to the continued construction of facilities during the latter stages of the war and afterwards. But more important, the Transportation Service, which was created in December, 1918, by the merger of the Inland Traffic Service and the Embarkation Service, was providing ships quicker and in larger numbers than was at first expected. The elimination of the convoy as the sole method of transport in favor of immediate "individual sailings" after the boats arrived in port and loaded, the conversion of warships and cargo vessels to troop-carriers, and the chartering of German and other foreign ships allowed the Transportation Service to exceed its initial goal of shipping 250,000 men per month by over 50 percent within a few months after it took charge of all military travel west "of the piers in Europe." The upshot was that the 36th’s turn to go home came much sooner than originally expected.

 

The Tonnerre area was alive with activity during the last three weeks of April as the officers and men said their more-or-less formal farewells at dances and parties, paid their bills, and prepared to leave. The 36th was transferred to the SOS on April 15 as scheduled, but the departure date was set back to May 2 as a consequence of "emergencies" at the AEC. The entrainment of over 4,000 troops daily on a total of 16 trains at Tonnerre, Ervy, and Jeugny was accomplished in four days. The 111th Engineers remained behind a short time to salvage supplies "in use until the last moment" and "to put things in order generally." Refreshments were served at the entrainment and detrainment points by welfare workers and hot coffee was dispensed from two rolling kitchens set on a flat car with each train during the approximately 30-hour journey mainly or entirely via St. Florentin and Tours.

 

Upon reaching Le Mans, located inland at the junction of trunkline railroads leading to Brest, St. Nazaire, and Bordeaux, the troops were billeted in nearby villages designated for new arrivals. Smith’s headquarters was located at Montfort, Whitworth’s at Torce, and Jamerson’s at Thorigne. During the next two weeks service records were checked, equipment was inspected, new clothing and personal articles were issued as "needed," medical examinations were conducted, and the men were deloused.


Attention, le système de recherche n'est pas forcement à jour dans les articles en ligne. Be careful, the research engine is not automatically update with online articles

Site réalisé par Lucie AUBERT avec la collaboration de Magali VILLETARD ainsi qu'avec les recherches faites par les membres du site aefcollections.forumactif.org

 

Website created by Lucie AUBERT with the collaboration of Magali VILLETARD with also the researches made by the members of the website aefcollections.forumactif.org